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Federer renoue enfin avec la victoire

Keystone

Enfin. Privé de victoire depuis son sacre en Australie le 31 janvier, Roger Federer a magistralement repris la main. Le Bâlois a cueilli à Cincinnati le 63e titre de sa carrière. De bon augure à une semaine de l'US Open.

Dans l’Ohio, Roger Federer a mis un terme à l’étonnant parcours de Mardy Fish (ATP 36). Le no 2 mondial s’est imposé 6-7 (5/7) 7-6 (7/1) 6-4 après 2h 41′ de match pour triompher une dix-septième fois sur le front des Masters 1000, une quatrième fois à Cincinnati.

Ce succès lui permet désormais de figurer avec Bjorn Borg à la cinquième place des recordmen de victoires de l’ère Open derrière Jimmy Connors (109), Ivan Lendl (94), John McEnroe (77) et Pete Sampras (64).

Fish tout près

«Bourreau» d’Andy Murray vendredi et d’Andy Roddick, par lequel il fut mené 6-4 5-2 samedi, Mardy Fish a offert en finale une très belle résistance. L’Américain est tombé les armes à la main, sur le seul break du match concédé à 4-4 au troisième set.

Après avoir enlevé 7/5 le jeu décisif de la première manche, Fish fut tout proche de la victoire avec une balle de break, sa seule du match, dans sa raquette à 2-2 au deuxième set. Roger Federer aurait-il été capable de revenir en accusant un set et un break de retard ? «C’est vrai, le match aurait très bien pu tourner en faveur de Fish», reconnaissait Federer.

Ce titre valide bien sûr le recrutement cet été de l’entraîneur Paul Annacone. Même s’il n’était pas aux côtés de son joueur cette semaine à Cincinnati, l’ancien mentor de Pete Sampras a apporté à Roger Federer une confiance nouvelle qu’il recherchait depuis plusieurs mois.

Il est encore trop tôt pour parler d’une évolution dans le jeu de l’homme aux seize titres du Grand Chelem. Mais le choc psychologique provoqué par la venue d’Annacone a joué à plein.

Comme Sampras

C’est en tout cas en servant comme Pete Sampras que Roger Federer a bâti son succès à Cincinnati. En trois matches et demi, contre Denis Istomin, Nikolay Davydenko, Marcos Baghdatis et Mardy Fish, le Bâlois n’aura concédé qu’un seul break sur les quarante-deux jeux de service qu’il a disputés.

On lui demandera donc de témoigner de la même rigueur derrière son engagement dès le 30 août à Flushing Meadows, où seront donnés les trois coups de l’US Open.

Finaliste à Toronto et vainqueur à Cincinnati, Roger Federer aborde le dernier tournoi du Grand Chelem de l’année dans la peau du favori no 1 en l’absence du seul joueur à l’avoir battu à New York depuis 2004, Juan-Martin del Potro.

Montée en puissance

Le travail physique consenti après Wimbledon semble payer. Même s’il a bénéficié de circonstances extrêmement favorables à Cincinnati avec l’abandon d’Istomin et le forfait de Philipp Kohlschreiber en huitième de finale, le Bâlois est apparu très affûté dimanche en finale.

Il avait pourtant été programmé samedi soir en night-session pour sa demi-finale contre Baghdatis, qui avait éliminé le no 1 mondial Rafael Nadal vendredi.

Tant devant Baghdatis que devant Fish, Federer est monté en puissance au fil des jeux. Face à Fish, il a tout d’abord recollé au score en livrant un tie-break du deuxième set presque parfait (7/1) avant d’attendre sagement son heure au troisième set. Elle sonnait au neuvième jeu une faute de trop en coup droit de Mardy Fish.

swissinfo.ch et les agences

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