L’épuration n’est pas l’alpha et l’oméga
L'entretien d'un vaste réseau de canalisations et de stations d'épuration représente l'essentiel des dépenses en matière de protection des eaux.
Mais les autorités s’occupent aussi d’autres aspects, notamment au travers de campagnes d’information.
Au cours des dernières décennies, la Confédération, les cantons et les communes ont déployé de grands efforts pour mettre sur pied un réseau de canalisations et de stations d’épuration qui garantit aujourd’hui la bonne qualité des eaux en Suisse.
«L’effort financier est cependant loin d’être terminé, déclare Edwin Müller, chimiste auprès de l’Office fédéral de l’environnement. Ce système a besoin d’un entretien constant. Comme pour les autoroutes, il faut continuellement réparer et rénover.»
Cela demande encore de gros efforts financiers de la part des autorités. Celles-ci s’impliquent toutefois dans d’autres dossiers relatifs à la protection des eaux.
Elles tentent par exemple de restaurer le lit naturel des cours d’eau ou encore lancent des campagnes de sensibilisation auprès de la population.
Moins de nitrates dans l’eau
L’une de ces campagnes vise à réduire la concentration de nitrates dans les nappes. «Dans certaines régions, on utilise trop d’engrais à base de nitrates, explique Edwin Müller. Il faut donc maintenir un dialogue permanent avec les milieux agricoles et convaincre les paysans d’avoir recours à des engrais alternatifs.»
Le chef de la section Hygiène de l’eau tient toutefois à préciser que les nappes phréatiques ne sont généralement pas polluées par les infiltrations de nitrates.
«Naturellement, il y a des cas où la fertilisation des champs peut influer sur la qualité de l’eau, dit-il. Mais il s’agit de cas rares. En général, la qualité de l’eau potable en Suisse est très bonne.»
swissinfo, Fabio Mariani (traduction: Olivier Pauchard)
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