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Non à de nouvelles charges pour le transport routier

Selon l'étude de l'ASTAG, le trafic routier assure 80% de l'approvisionnement des citoyens et de l'économie Keystone

L'Association suisse des transports routiers publie une nouvelle étude et demande une fois de plus de renoncer à toute charge supplémentaire frappant le trafic de la route.

Cette expertise de l’ASTAG montre aussi que le transport routier est indispensable pour la Suisse.

Selon l’étude réalisée par la firme ProgTrans, le transport routier assure 80% de l’approvisionnement des citoyens et de l’économie. Les importations par la route représentent plus de 100 milliards de francs et les exportations plus de 90 milliards.

L’étude montre par ailleurs qu’il existe une répartition claire des tâches entre la route et le rail et qu’il n’y a le plus souvent pas de solution alternative au transport routier dans le secteur de l’approvisionnement et de l’enlèvement des déchets.

L’ASTAG estime donc qu’il faut éviter de «pénaliser encore davantage le transport routier dans les secteurs où il est incontestablement indispensable pour notre économie».

C’est pourquoi l’Association suisse des transports routiers demande une nouvelle fois au gouvernement de «renoncer pour l’instant à toute charge supplémentaire frappant le transport par la route».

Bien-fondé de la politique suisse des transports

Cet appel avait déjà été lancé à la fin du mois d’octobre, lorsque la Confédération avait publié les résultats de sa première étude sur les coûts et le financement du transport terrestre.

Il ressortait de cette étude que la route et le rail génèrent chaque année une valeur ajoutée de quelque 52 milliards de francs suisses, soit 12% du produit intérieur brut (PIB).

Cependant, ni la route, ni le rail ne couvrent entièrement leurs coûts. Le taux de couverture dépasse néanmoins les 90% dans les deux cas: 93% pour le rail, et 92% pour la route.

Les auteurs de l’étude en concluent que celle-ci confirme pour l’essentiel le bien-fondé de la politique suisse des transports et que les avantages des transports sont supérieurs à leurs coûts.

La réaction des écologistes

Suite aux résultats de l’étude de la Confédération, le camp des écologistes avait également réagi par l’intermédiaire de l’Initiative des Alpes et de Greenpeace.

Selon eux, les coûts environnementaux (dégâts à l’environnement notamment) des transports avaient été sous-estimés et le transfert des marchandises de la route au rail peut les faire baisser.

Les deux organisations demandaient une hausse de la taxe poids lourds et l’introduction de la taxe CO2, afin de réduire les émissions polluantes.

swissinfo et les agences

Durant ces 20 dernières années, le trafic marchandises à travers la Suisse a doublé.
En 1981, 90% des marchandises voyageait par le train. Malgré les efforts de promotion du rail, ce pourcentage a chuté à 65%.
Ce taux reste toutefois de loin le plus élevé

La politique suisse des transports a pour but de transférer la plus grande partie du trafic marchandises de la route au rail.

Le nombre de camions en transit par la Suisse devrait être ramené à 650’000 d’ici 2009 (1,2 million en 2005). Il est d’ores et déjà évident qu’un tel objectif ne pourra pas être atteint.

Le gouvernement prévoit une augmentation de la redevance sur le trafic des poids lourds liée aux prestations (RPLP) pour 2008.

Le transport combiné allie deux ou plusieurs modalités de transport: route, rail, air et mer. La route n’est utilisée que pour le trafic local.

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