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Flexibilité pour un monde multiculturel

La capacité d'adaptation est la force du fédéralisme. Mais il faut de la fantaisie et du doigté pour qu'il fonctionne avec succès.

Le fédéralisme est pratiqué par de nombreux pays. Avec 154 ans d’expérience, la Suisse est souvent citée en exemple.

«Le fédéralisme est la meilleure représentation institutionnelle possible de la réalité multiculturelle de notre monde», écrit le Canadien Roland Watts, conseiller scientifique de la conférence sur le fédéralisme.

A l’heure actuelle, environ 40% de la population mondiale vit dans des Etats qui ont une structure fédérale. La plupart d’entre eux sont clairement multiculturels ou multinationaux.

Il existe deux raisons pour lesquelles le fédéralisme vit une renaissance. D’une part, il offre une solution à l’intégration et la démocratisation dans des Etats multiethniques ou multiculturels. D’autre part, il permet de concilier les exigences d’efficacité des Etats modernes et le besoin de la population d’avoir une identité au niveau local.

Pas de formule idéale



Pourtant, l’Etat fédéral idéal n’existe pas. En effet, le fédéralisme n’est pas un paquet bien ficelé d’institutions, mais une technique pragmatique et prudente qui permet de prendre des intérêts particuliers en considération.

C’est pourquoi le fédéralisme repose beaucoup moins sur une idéologie que sur des questions concrètes relatives à la participation au pouvoir politique et à la répartition des compétences.

Les institutions sont déterminantes pour le succès ou l’échec du fédéralisme. Si elles sont mauvaises, elles se concurrencent les unes les autres ou alors ne conviennent pas à la situation du pays.

Avec ses 154 années d’expériences du fédéralisme, la Suisse est un exemple souvent cité d’intégration bien réussie des différences linguistiques et culturelles. Mais l’exemple suisse montre aussi que la fantaisie institutionnelle ne suffit pas à elle seule; encore faut-il une indispensable culture politique de la tolérance et du compromis.

«Il faut être conscient que le compromis n’est pas une faiblesse mais une force et qu’il existe des questions au sujet desquelles personne ne peut avoir raison», estime Thomas Fleiner, responsable de l’Institut du fédéralisme de l’Université de Fribourg.

swissinfo/Hansjörg Bolliger

Parmi les 24 Etats pouvant être qualifiés de fédéraux, on peut notamment citer: l’Autriche, la Belgique, l’Allemagne, la Russie, le Canada, la Malaisie, les Etats-Unis, le Mexique, le Brésil, l’Argentine, le Venezuela, l’Inde, le Pakistan, l’Australie, le Nigeria, l’Ethiopie et l’Afrique du Sud.

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