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Football: la Suisse en danger à Ljubljana

Le coach Enzo Trossero (de face) avec quelques membres de l'équipe nationale sous une pluie battante à Ljubljana. Keystone

Mercredi à Ljubljana, l´équipe de Suisse est condamnée à l´exploit. Première du groupe, la Slovénie, équipe technique et homogène emmenée par le fantastique Zlatko Zahovic, va sans doute poser passablement de problèmes aux protégés d´Enzo Trossero.

République d’ex-Yougoslavie, indépendante depuis 1991, la Slovénie s’affirme au fil des ans comme une redoutable équipe. Lors de sa première rencontre officielle, en 1994 face à l’Italie, ce petit pays de deux millions d’habitants forçait le respect en arrachant un match nul.

Invitée surprise de l’Euro 2000, la troupe de Katanec, ancien vainqueur de la Coupe des vainqueurs de Coupes avec la Sampdoria, a fait mieux que de jouer les sparring-partners en forçant le grand frère yougoslave et la Norvège au nul. Ne s’inclinant que chichement face à la grande Espagne.

Avec un score de parité contre les Iles Féroé et une victoire face au Luxembourg, les Slovènes, occupent pour l’instant la tête du Groupe 1 dans le cadre de la qualification pour le mondial 2002. L’équipe s’articule essentiellement autour de leur maître à jouer, Zahovic, véritable rampe de lancement du centre-avant, rôle que tiennent tour à tour Udovic (ex-Lausanne) et Silljak (Servette).

Vive, rapide et technique, la Slovénie n’en demeure pas moins un adversaire à la portée des internationaux suisses. Ceux-ci devront profiter des quelques imperfections de cette jeune équipe pour espérer ramener trois points bienvenus de ce déplacement périlleux.

Incapables de tenir le choc 90 minutes durant, les Slovènes restent fragiles, même lorsqu’ils mènent largement. Dernier exemple en date, les deux buts concédés face aux Iles Féroé dans les trois dernières minutes du match.

Pour cette rencontre piège, où la défaite est interdite, la Suisse adoptera un visage plus défensif que face aux Iles Féroé. Si Türkyilmaz et Chapuisat évoluent toujours en pointe, ce choix tactique débouche sur la titularisation de Wicky à mi-terrain. Le pensionnaire du Werder Brême prend la place de Sesa aux côtés de Sforza, Vogel et Comisetti.

Devant Zuberbühler, la défense est passablement remodelée. Suite à la suspension de Henchoz et à la prestation en demi-teinte de Lubamba, le coach national innove avec la titularisation de Zellweger, Mazzarelli et Zwyssig, tous trois champions de Suisse avec St-Gall. Fournier, omniprésent samedi dernier, mettra son expérience au service de ce compartiment défensif «new look» de la Nati.

Mathias Froidevaux

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