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Football: un duel GC-St-Gall pour le titre

Marcel Koller, entraîneur du FC St-Gall. Keystone Archive

A trois journées de la fin du championnat de Suisse de football, deux équipes se partagent la tête du classement: St-Gall, le champion sortant, et Grasshopper, le plus titré des clubs suisses.

«Ca y est, ils ont fait le trou!». A trois matches de la fin du tour final pour le titre, Grasshopper a rejoint Saint-Gall en tête du classement, avec 11 matches et 39 points.

Dès lors, on peut raisonnablement penser qu’avec quatre points de retard, leur dauphin, Lugano, ne pourra pas les rejoindre. La remarque est d’autant plus valable pour le FC Bâle, 4e, à cinq longueurs des deux leaders.

Et comme si le calendrier l’avait prévu, GC et St-Gall se rencontreront au stade de l’Espenmoos, lors de la toute dernière journée du 26 mai.

Quoi de plus beau et de plus palpitant pour un championnat que de terminer par l’équivalent d’une finale. Comme dans la compétition parallèle de la coupe.

En effet, il y a fort à parier que Grasshopper et Saint-Gall soient toujours à égalité de points, à l’issue de l’avant-dernière journée de ce tour final pour le titre.

Mercredi soir, Grasshopper pourrait très bien être tenu en échec à Bâle. A l’image du match nul 2 à 2, concédé mardi soir, à l’Espenmmoos, par les Saint-Gallois devant Servette.

Reste qu’au chapitre des considérations, GC a opéré une étonnante remontée dans ce tour final. Puisqu’il n’était que 3e ex aequo avec Lausanne, avec 18 points, à la fin du tour préliminaire. Contre 21 points à Lugano, champion d’automne officieux, et 20 points à St-Gall.

C’est que Stéphane Chapuisat a retrouvé le chemin des filets dans ce tour final. Et ses déviations subtiles à la pointe de l’attaque zurichoise déstabilisent complètement les défenses adverses.

En outre, la formation de GC s’est embellie (et le verbe n’est pas trop fort) d’un autre joueur d’exception: le fin technicien uruguayen Nunez. Auteur, notamment, de trois des quatre buts, vendredi soir, contre le FC Zurich.

Pour sa part, le FC St-Gall prouve que son titre de champion de Suisse n’était pas une surprise, la saison passée. Puisque, même sans son attaquant vedette Amoah, parti à Sturm Graz, St-Gall, cette année, est toujours aussi fort en son antre de l’Espenmoos.

Sans doute est-ce dû à une politique de recrutements judicieuse. La plupart des étrangers transférés au FC St-Gall ont toujours brillé à l’Espenmmos, puis sous d’autres couleurs, telles celles de l’Inter de Milan pour le Chilien Zamorano, le plus bel exemple. Jusqu’au dernier arrivé: le flamboyant Brésilien Jefferson.

A cela, il faut ajouter que St-Gall doit beaucoup à l’excellent travail de son entraîneur Marcel Koller. Que ce soit sur les plans tactique, physique et psychologique.

En outre, un facteur s’avère être particulièrement déterminant en Suisse orientale. C’est l’identification du public avec son équipe. Plus que partout ailleurs en Suisse, il tient lieu de 12e homme.

Et dans ce sens-là, Dieu que c’est beau de voir, comme à Nantes ce week-end, un public déferler sur la pelouse de la Beaujoire, fêter en osmose avec son équipe, le titre de champion de France.

FC St-Gall-FC Servette, mardi soir, à l’Espenmoos.

Emmanuel Manzi

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