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Grandes chaleurs: rester au frais

En période de canicule, il est très important de beaucoup boire. Keystone

La canicule de l'été 2003 a causé la mort de presque mille personnes en Suisse. A l’époque, les autorités avaient sous-évalué l’hécatombe.

Pour ne pas se trouver face à la même situation, elles livrent des conseils en vue de la prochaine saison chaude. Le message vise surtout les aînés.

Les températures exceptionnelles rencontrées de juin à août 2003 avaient provoqué de nombreux décès en Europe. La France avait été la plus touchée avec 15’000 victimes pour le seul mois d’août.

L’Institut de médecine sociale et préventive de l’Université de Bâle a étudié la situation en Suisse à la demande de l’Office fédéral de la santé public (OFSP) et de l’Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP).

Hécatombe sous-estimée

Présentée mardi, l’étude montre que la canicule a provoqué une surmortalité de 7% par rapport à la moyenne des douze années précédentes, ce qui représente 975 victimes. Les agglomérations de Bâle, Genève et Zurich ont été les plus touchées.

Sur le moment, les autorités avaient sous-estimé l’ampleur de l’hécatombe. On parlait en effet alors de 300 victimes.

«Nous avons été très surpris par la situation. Nous n’étions pas préparés, car nous ne nous attendions pas à de telles chaleurs», reconnaît aujourd’hui le directeur de l’OFSP Thomas Zeltner.

«Nous ne disposions pas des instruments pour détecter le problème, ajoute-il. Il y a eu presque mille décès supplémentaires qui auraient pu être évités.»

Mesures de préventions

A l’approche des chaleurs estivales, les autorités ne veulent donc pas qu’une telle situation se représente. Elles ont donc mis sur pied des mesures de prévention.

Ce d’autant que les canicules devraient se multiplier en raison du réchauffement climatique à l’échelle planétaire. «Nous aurons à l’avenir beaucoup plus de tels étés, avertit le directeur de l’OFEFP Philippe Roch. Et la situation sera peut-être même plus grave.»

Parmi les mesures présentées, les autorités disposeront désormais chaque semaine d’un relevé des décès transmis par le Registre centrale de l’état civil. Cela permettra de déceler plus rapidement les écarts avec la moyenne et de réagir.

Des bulletins d’alerte de MétéoSuisse et une information ciblée aux personnes âgées, à leurs proches et aux professionnels qui les entourent complètent ces mesures.

Surtout les personnes âgées

La canicule affecte surtout les personnes âgées qui transpirent moins et ne ressentent pas assez vite la sensation de soif pour éviter la déshydratation.

L’OFSP publie donc une notice où sont rappelés quelques principes de base, également à l’intention des personnes en charge des aînés et des malades.

Eviter les efforts physiques, préserver la fraîcheur de l’habitat, boire beaucoup – au moins 1,5 litre par jour – et manger léger sont des principes fondamentaux, a expliqué Thomas Zeltner.

swissinfo et les agences

L’été 2003 a été le plus chaud des 500 dernières années en Europe.
Des températures de plus de 35 degrés n’étaient pas rares.
Cette canicule a provoqué une hausse de la mortalité de 7%, soit 975 personnes.
A Bâle, le taux de mortalité a même augmenté de 24%.
La France a été le pays le plus touché avec 15’000 décès pour le seul mois d’août.

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