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Hockey: le grand show de Philippe Bozon

Deuxième minute de jeu: Bozon bat Sulander pour la première fois. L'attaquant luganais récidivera à trois reprises. Keystone

Le Français marque les quatre buts de son équipe face aux ZSC Lions. Et Lugano l'emporte plus facilement que prévu (4-1), dans la 3e manche de la finale du championnat de Suisse.

L’orgueil fait partie intégrante de Philippe Bozon. Le Français adore revêtir les habits du vengeur masqué, surtout lorsqu’il a passé quelques semaines sur le banc des remplaçants dans le rôle de l’étranger surnuméraire. Payant les pots cassés de la baisse de régime de la ligne qu’il emmène avec Fuchs et Dubé. Et ne figurant plus dans les petits papiers de Jim Koleff.

Aligné seulement six fois dans les play-off, l’ex-Lausannois et Chaux-de-Fonnier n’avait réalisé qu’un seul but. Et, si le Suédois Peter Andersson n’avait pas été suspendu, il y a fort à parier que Chris Lindberg aurait été préféré à Bozon! «Dans ce milieu, on passe rapidement du statut de héros à celui de zéro. Je garde les pieds sur terre», relevait-il après sa soirée de gala.

Jeudi soir, le festival Bozon a séduit toute une patinoire. Slalomant entre Plavsic et Salis, le Luganais a trouvé la faille en solo après 78 secondes déjà. La machine étant lancée. Trois buts supplémentaires (deux en power-play, un autre sur un exploit personnel), mais aussi des occasions à la pelle (surtout dans la première période, même en infériorité numérique) complétaient le show, le premier de cette finale à échapper à la guerre des tranchées. Même si les ingrédients ont conservé une saveur identique: deux effectifs qui se tiennent de près, importance extrême du premier but, intimidation à outrance et charges toujours plus appuyées au fil des minutes.

L’an passé, les ZSC Lions avaient remporté la 3e manche à la Resega avant de s’envoler vers un surprenant titre national. Cet hiver, le scénario ne s’est pas reproduit. Comme pour ironiquement donner raison à Larry Huras, connu pour ses dons de fin pronostiqueur, qui garantissait que «cette finale ne ressemblerait pas à la précédente». Le coach zurichois avait-il prévu que Philippe Bozon attendait le moment pour assommer à lui seul les visiteurs par quatre fois?

L’entraîneur des Lions se rend compte de l’ampleur de la tâche qui l’attend. Le temps presse. Il devra trouver l’antidote pour retraverser le Gothard le sourire aux lèvres au moins une fois. Or, Lugano (tout comme les ZSC Lions!) n’a pas courbé l’échine depuis le début des play-off sur sa glace.

Jonathan Hirsch

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