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Hooligans: le président du HC Lugano saisit la justice

Fabio Gaggini estime que les hooligans de samedi soir n'avaient vraisemblablement pas grand chose à voir avec son club. Keystone

Fabio Gaggini, président du HC Lugano, déplore les incidents survenus dans sa patinoire de La Resega, samedi, lors du match décisif de la finale du LNA de hockey entre Lugano et Zurich. Aussi, Me Gaggini a saisi la justice.

En tant que président du Hockey Club de Lugano, Fabio Gaggini a déposé une plainte pénale auprès de l’autorité judiciaire tessinoise compétente.

«Car, il est exclu que le HC Lugano doive assumer un dommage, à cause d’une trentaine de crétins, explique l’avocat notaire, Fabio Gaggini. En lançant des projectiles sur les vainqueurs zurichois, ils ont terni l’image du sport et celle du club luganais.»

«Certes, concède Fabio Gaggini, la sécurité de la patinoire de la Resega incombe au HC Lugano. Reste qu’il n’est pas du tout évident de détecter tous les hooligans. Vraisemblablement, ils n’ont souvent pas grand chose à voir avec notre club.»

En tout cas, ce qui est sûr, selon le président du HC Lugano, c’est que cette trentaine de personnes ne pourront plus accéder à la patinoire de La Resega, de Lugano.

En outre, explique Fabio Gaggini, «il serait réducteur de croire que les organisateurs des manifestations à grand public puissent résoudre – à eux seuls – un problème social colossal.»

«Aussi, suis-je content que les autorités fédérales prennent en main ce phénomène de la violence. Car La Resega n’est pas un cas isolé. Mais la conséquence d’un phénomène généralisé au sein de la société: la violence chez les jeunes.»

Puis, Me Gaggini avance un corollaire intéressant: «Ce n’est pas parce qu’un service d’ordre est très musclé à l’intérieur d’une patinoire, comme celui au Hallenstadion de Zurich, qu’il n’y aura pas ensuite de débordements.»

«Car, souvent, il y a des dizaines, voire des centaines de personnes qui mènent une guerre urbaine avec la police zurichoise, à l’extérieur du Hallenstadion, à la fin d’un match.»

«Aussi, pour tenter de mieux contrôler ce genre de violence, il faut d’abord s’atteler à une politique de prévention, avant que les personnes à risque ne se rendent au stade. Et, dans ce sens-là, il est temps que les autorités compétentes empoignent la problématique plus sérieusement encore.»

Propos recueillis par Emmanuel Manzi

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