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Issue heureuse d’une prise d’otages dans un Swissôtel d’Istanbul

Vif soulagement pour les otages libérés. Keystone

La prise d'otages dans un hôtel de luxe d'Istanbul s'est bien terminée. Selon les chaînes de TV américaine CNN et turque NTV, les membres du commando pro-tchétchène ont déposé leurs armes et libéré leurs prisonniers lundi matin. Ils retenaient, depuis une douzaine d'heures, des dizaines de personnes - dont un équipage de Swissair.

Des hommes armés avaient fait irruption dimanche soir dans un établissement de luxe de la chaîne Swissôtel à Besiktas, dans la partie européenne de la métropole turque. ils affirmaient agir au nom de la cause tchètchène.

Des négociations avaient aussitôt été entamées entre la police turque et le commando. Selon la chaîne de télévision privée NTV, entre 50 et 70 personnes – parmi lesquelles se trouvait le manager général de l’établissement – auraient été retenues à l’intérieur du bâtiment. La police, elle, parlait plutôt d’une trentaine d’otages.

Dans une télécopie, envoyée tôt lundi à la chaîne d’information en continu, le commando armé s’était d’abord engagé à libérer les citoyens turcs – quatre femmes et un enfant – en signe de bonne volonté.

Arrivé hier à istanbul, l’équipage du vol 324 de Swissair, lui, se porte bien. Du moins si l’on en croit les informations fournies par Jean-Claude Donzel, porte-parole de la compagnie.

Les neuf membres de l’équipage – huit Suisses et une Française – auraient dû normalement gagner Zurich lundi après-midi. Il s’agit de deux pilotes, de six assistants de vol, et d’un membre de la sécurité.

La direction de la compagnie aérienne helvétique est en contact avec eux, ainsi qu’avec la direction de l’hôtel. Tous les otages auraient été bien traités.

Retranché dans un premier temps à la réception du Swissôtel, le commando, armé de fusils automatiques, avait, par la suite, regroupé ses prisonniers dans la salle de conférence. Selon l’agence de presse turque, il aurait agi au nom de la cause Tchétchène. Et son chef serait Muhammed Tokcan.

C’est pour protester contre la première guerre russe en Tchétchénie que ce Turc d’origine tchétchène avait déjà détourné, en 1996, pendant trois jours, sur la Mer noire, un ferry avec plus de 200 personnes à bord.

Peu après sa condamnation à huit ans de prison, Muhammed Tokcan avait réussi à s’évader. Mais il avait été capturé par la police turque alors qu’il tentait de fuir à l’étranger.

Selon la chaîne d’information NTV, il avait été relâché après avoir bénéficié d’une amnistie décrétée par le gouvernement turc.

D’après le chef de la police d’Istanbul, les preneurs d’otages étaient au nombre de treize. Et, d’après NTV, leur action visait à condamner la politique menée par la Russie dans le Caucase.

Ils avaient formulé plusieurs exigences politiques pour la libération de leurs prisonniers. Ils exigeaient, entre autres, de pouvoir parler au ministre turc de l’Intérieur.

Moscou – qui a bien sûr dénoncé prise d’otages – a appelé les autorités turques à en punir les auteurs.

swissinfo avec les agences

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