Köbi Kuhn cherche encore ses marques
Dans trois semaines, l'équipe de Suisse de football entame sa campagne qualificative en vue de l'Euro 2004.
Mercredi, à Bâle, contre l’Autriche, l’entraîneur national espère enfin trouver la solution à ses problèmes.
Depuis sa prise de pouvoir à la tête de l’équipe de Suisse en juin 2001, Köbi Kuhn n’a pas réussi à mettre sur pied une équipe qui gagne.
Trois victoires, un nul et quatre défaites. Après huit matches, le bilan est plutôt maigre.
Et le dernier échec en date – contre l’équipe du Canada – a même pris des allures de catastrophe nationale.
Un problème de complémentarité
En fait, Köbi Kuhn continue d’hésiter dans ses choix. Et il peine à créer l’union sacrée.
Mais le temps presse. A la veille des matches qualificatifs de l’Euro 2004, la pression est encore montée d’un cran.
Pourtant, les footballeurs de l’équipe helvétique possèdent d’indéniables qualités.
D’ailleurs, la plupart font les beaux jours de clubs prestigieux en France, en Angleterre, en Allemagne et aux Pays-Bas.
Mais lorsque ces talents jouent avec le maillot rouge à croix blanche, la mayonnaise ne prend pas. Motif? Ils sont peu, sinon pas complémentaires.
En défense, par exemple, les joueurs susceptibles de garnir la charnière centrale sont trop nombreux par rapport aux latéraux.
Et, au milieu du terrain, Köbi Kuhn n’arrive pas à emboîter les pièces du puzzle.
Enfin, en attaque, le coach national manque de possibilités. Pour preuve, il est contraint de rappeler un vieux de la vieille à la rescousse (Stéphane Chapuisat).
Une campagne européenne décisive
A trois semaines du début des éliminatoires de l’Euro 2004, la situation reste donc très critique.
D’autant plus que, dans sa poule qualificative, le onze à croix blanche devra se mesurer à des équipes d’envergure telles que la Russie et l’Irlande.
Autant dire que l’équipe nationale n’a pas encore son ticket en poche pour le Portugal, où se disputera le tour final en 2004.
Qu’il est loin, le temps où la Suisse se qualifiait coup sur coup pour la Coupe du monde aux Etats-Unis (1994) et pour l’Euro en Angleterre (1994).
swissinfo/Mathias Froidevaux
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