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L’élite européenne de la gymnastique rythmique à Genève

A la patinoire des Vernets, la Suisse a des chances de se hisser en finale de l'épreuve des ensembles aux championnats d'Europe de gymnastique rythmique. Mais au-delà de la notion de compétition, ce type de gymnastique s'apparente fortement à la danse.

Provenant presque toutes de Berne, les cinq gymnastes et leurs deux remplaçantes nourrissent l’espoir de se qualifier pour la finale des huit meilleures nations, soit dans l’épreuve des deux cordes et trois ballons, soit dans celle des massues (sortes de quilles).

En effet, ces mêmes jeunes filles avaient terminé onzième aux championnats du monde de 1999 à Osaka, au Japon. Et, pour un seul rang, elles avaient loupé la qualification olympique.

Dans les compétitions individuelles, Nadia Lutz domine la scène helvétique. Toutefois, la Tessinoise (wild card) ne doit sa participation à Genève que parce que la Suisse est organisatrice de ces championnats d’Europe.

En effet, Nadia Lutz n’était pas parvenue à se classer parmi les seize meilleures gymnastes aux Européens 2000 de Saragosse, en Espagne. Elle avait dû se contenter de la 30e place.

Reste que «Nadia Lutz est une belle gymnaste élancée, avec un magnifique port de tête, commente Danielle Duchoud, attachée de presse de l’Union européenne de gymnastique rythmique et rédactrice du journal de la Fédération suisse de gymnastique.

«Avec Nadia Lutz, il y a toujours une remarquable osmose entre travail corporel et musique, poursuit Danielle Duchoud. De plus, cette jeune fille de 16 ans est volontaire et ambitieuse».

En outre, «la relève suisse est assurée, nous assure Danielle Duchoud, avec Joanie Ecuyer, 14 ans, une gymnaste de Bex (VD) au talent fou qui entre dans le cadre national en juillet».

Cela dit, ce sont les Russes qui figurent parmi les favorites de la gymnastique rythmique. Comme en danse, serait-on tenté de dire. Les deux disciplines sont, en effet, très proches l’une de l’autre. Sauf que l’une figure dans le sport et l’autre dans les arts.

Effectivement, danse et gymnastique rythmique mettent toutes deux l’accent sur l’expression corporelle, en rapport étroit avec la musique. Ainsi, comme en danse et en patinage artistique, les gymnastes travaillent beaucoup avec des chorégraphes.

Mais à la différence de la danse s’ajoute le maniement d’accessoires dans la gymnastique rythmique. Et surtout, la notion de compétition. Précisons que la gymnastique rythmique dépend de la Fédération suisse de gymnastique.

Par ailleurs, et comparativement à la gymnastique artistique, il y a peu d’acrobaties et de sauts dans la gymnastique rythmique.

Toujours est-il qu’en Suisse, les jeunes filles sont très attirées par la gymnastique rythmique. Mais la plupart d’entre elles abandonnent en cours de route, tant le niveau est élevé en compétition. Aussi, se tournent-elles vers des concours régionaux populaires de moindres difficultés.

Au total, la Suisse compte 800 gymnastes rythmiques avec licence. C’est un sport exclusivement féminin. Seuls les Japonais s’adonnent à la gymnastique rythmique.

Enfin, la gymnastique rythmique helvétique a vécu des beaux jours jusqu’en 1995. Puis, elle est tombée dans un trou noir. Et ce n’est que dernièrement qu’elle renaît de ses cendres. En organisant, pour la première fois, les championnats d’Europe à Genève. Après avoir accueilli les Mondiaux de 1978 à Bâle.

Emmanuel Manzi

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