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L’équipe nationale doit confirmer ses ambitions

Pour sa 90e sélection, Chapuisat (à g., ici contre l'Albanie) portera le brassard de capitaine. Keystone Archive

L'équipe de Suisse de football s'est envolée ce lundi pour la Géorgie afin d'y disputer mercredi son 4e match des éliminatoires de l'Euro 2004.

La formation de Köbi Kuhn s’est découverte de nouvelles ambitions qu’il s’agit désormais de confirmer.

Les règles du sport sont ainsi faites. Très vite enterrés, encore plus vite ressuscités, tel se veut le lot des athlètes de pointe. Les footballeurs suisses n’échappent pas à la règle.

Avant d’aborder, l’automne passé, la phase éliminatoire de l’Euro 2004, ils étaient peu nombreux à leur accorder de sérieuses chances de qualification. L’entraîneur Köbi Kuhn se voyait même voué aux gémonies après une série de décisions maladroites et de résultats peu encourageants.

La roue a tourné. Même le sélectionneur national se retrouve porté par un optimisme de circonstance.

«Au moment du tirage au sort, nous nous trouvions dans le troisième chapeau, bien derrière l’Irlande et la Russie, rappelle Köbi Kuhn. Mais aujourd’hui il faut bien admettre que nous faisons partie des favoris!»

Un esprit conquérant partagé par Johann Vogel, le patron à mi-terrain du onze helvétique. «Nous sommes une équipe affamée, relève le Genevois. A part Chapuisat, aucun d’entre nous n’a participé à une seule phase finale de Coupe du monde ou d’Euro!»

Des responsabilités supplémentaires

Comment expliquer un tel optimisme, qui en deviendrait presque inquiétant? Les Suisses ont connu un départ quasi-idéal dans leur groupe 10.

Une victoire-fleuve contre la Géorgie (4-1), un nul en Albanie (1-1), qui prend encore plus de valeur depuis que la Russie s’y est fait étriller ce week-end, et surtout un incroyable succès acquis à Dublin face à l’Eire (2-1), l’un des principaux prétendants à l’une des deux premières places.

Ce n’est pas tout: le mois passé, la Suisse s’est imposée 5-1 en terres slovènes. Match amical, certes, mais témoin de la forme actuelle de l’équipe nationale.

Enfin, sans jouer ce week-end, la Suisse a réalisé une excellente opération comptable grâce au faux pas de la Russie à Tirana.

C’est donc en leader que le capitaine Chapuisat et ses coéquipiers rejoignent la Géorgie. «Avec forcément certaines responsabilités supplémentaires», souligne Köbi Kuhn.

Gare malgré tout à tout triomphalisme excessif. Johann Vogel le relevait à juste titre. «Il n’existe plus de petites équipes aujourd’hui.»

A ce jour, plusieurs éléments semblent plutôt se préoccuper de la situation politique prévalant en Géorgie. «Jouer au football à moins de 500 kilomètres de l’Irak, ce n’est pas raisonnable du tout», répète même Hakan Yakin. Reste que sur le terrain de Tbilissi, la bataille s’annonce plutôt rude…

swissinfo, Jonathan Hirsch

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