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L’accord sur Galileo remet la Suisse sur orbite

Une maquette de Galileo exposée à Berlin, en Allemagne. Keystone

Un accord sur le système de navigation par satellite Galileo a été conclu au sein de l'ESA. Mardi, la Commission européenne n'a pas caché sa satisfaction.

Près de120 horloges à résonance atomique produites à Neuchâtel vont équiper 30 satellites européens.

Après plusieurs mois d’impasse, un accord est en effet intervenu lundi soir entre les quinze pays membres de l’ESA (Agence spatiale européenne), dont la Suisse.

L’accord porte sur la participation financière des divers Etats au programme et sur la mise en place juridique de l’entité commune UE/ESA.

Indépendance de l’Europe

«C’est un grand jour pour l’Europe en général et pour la communauté spatiale de l’Europe», note l’ESA.

Galileo doit assurer avant la fin de la décennie l’indépendance de l’Europe dans la navigation par satellite et, donc, rivaliser avec l’unique système mondial existant, le GPS (Global Positioning System) américain.

Son coût est estimé entre 3,2 et 3,6 milliards d’euros, financés à égalité par l’ESA et l’Union européenne (UE). La gestion du projet est assurée par l’Agence.

Premier lancement en 2005

Pour que Galileo fonctionne, le placement d’une trentaine de satellites sur une orbite située à 23 616 km sera nécessaire.

Le premier d’entre eux devrait être lancé en septembre 2005 afin de devenir opérationnel avant la mi-2006, précise Claudio Mastracchi, directeur des applications à l’ESA

Le système Galileo aura une multitude de fonctions: contrôle du trafic routier, ferroviaire ou maritime, recherche d’hydrocarbures, transmission de données entre ordinateurs. Sans oublier des applications militaires.

Il pourrait entraîner la création de quelque 140 000 emplois.

Une part de la Suisse

«Maintenant, ça va pouvoir commencer», s’est réjoui mardi Maurice Borgeaud, adjoint scientifique au Bureau des affaires spatiales à Berne.

Jusqu’à présent, il s’agissait de «prouver» que ces horloges ultra précises fabriquées par Temex à Neuchâtel pouvaient être développées, explique Maurice Borgeaud. Cet accord donne le feu vert pour se lancer dans la production.

Membre de l’ESA, la Suisse participe à hauteur de 20 millions d’euros (30 millions de francs) à Galileo, dont la phase de validation et de développement va coûter 1,1 milliard d’euros (550 pour l’UE et 550 pour l’ESA).

Le troisième volet, la construction et le déploiement des 30 satellites, devrait revenir à 2 milliards d’euros.

D’autres entreprises suisses sont sur les rangs pour participer à Galileo en répondant aux appels d’offre.

Maurice Borgeaud a mentionné Contraves, Ruag, Alcatel Space Switzerland ou Nemerix au Tessin (ex-TChip Semiconductor).

Ariane-5 relancée

Les quinze pays membres de l’ESA ont par ailleurs décidé mardi à l’unanimité de relancer financièrement le programme Ariane-5, précise Antonio Rodota, directeur général de l’ESA.

Le conseil ministériel de l’ESA donne ainsi son feu vert pour que la nouvelle Ariane-5 ECA soit systématiquement qualifiée pour effectuer des lancements doubles.

Il a aussi passé commande d’un nouveau lot d’Ariane-5 pour couvrir les lancements à partir de 2005.

swissinfo et les agences

Galileo est le premier projet mené conjointement par l’Union européenne et l’ESA.
La participation de la Suisse à ce programme s’élève à 3,54%.
Les quatre pays principaux sont la France, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni avec 17,31%.

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