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L’ASB déplore la fermeté de Bruxelles

L'Association suisse des banquiers (ASB) regrette le ton très ferme utilisé par l'UE à propos du dossier de la fiscalité de l'épargne.

Elle estime que «ce n’est pas la bonne attitude à adopter à l’égard d’un pays voisin et partenaire».

«Ce d’autant plus que la Suisse a fait des propositions très généreuses», a indiqué samedi à l’ats Thomas Sutter, porte-parole de l’ASB.

Pour mémoire, Berne a mis sur la table des ministres des Finances et de l’Economie des Quinze, réunis en conseil informel à Copenhague vendredi et samedi, une proposition de retenue à la source.

Bruxelles ne la juge pas suffisante. L’UE veut plus: «Le débat se concentre maintenant sur l’échange d’informations à la demande», a expliqué Frits Bolkestein, commissaire au marché intérieur.

Mais la Suisse veut limiter cet échange à ce qu’elle appelle la fraude et n’entre pas en matière sur l’évasion fiscale.

Pour l’ASB cependant, «cet impôt à la source constitue une bonne solution pour l’Union européenne».

Plus généralement, l’association faîtière des banquiers suisses déplore la pression constante exercée dans ce dossier, tout en admettant qu’il faudra faire un «grand effort» pour aboutir à un compromis.

Sanctions possibles

«Mais là, c’est le travail du Conseil fédéral», a ajouté Thomas Sutter. Si l’UE a usé vendredi dans la capitale danoise d’un ton très ferme contre la Suisse, elle a néanmoins reconnu qu’elle discutait désormais d’un échange d’informations à la demande et non lus automatique.

A l’issue des entretiens, le ministre danois des Finances Thor Pedersen et Frits Bolkestein ont eu la dent dure contre la Suisse.

«La proposition de l’UE est parfaitement naturelle et défendable et notre requête est la chose la plus morale au monde: demander à chacun de payer son impôt», a martelé le Néerlandais.

«Nous espérons vraiment que le gouvernement suisse verra les choses comme nous», a-t-il poursuivi en soulignant que l’UE ne s’intéressait qu’à ses propres citoyens et ne voulait en rien toucher aux impôts des Suisses.

Interrogé sur d’éventuelles mesures contraignantes qui pourraient être prises contre la Suisse, le commissaire a indiqué que le traité européen en fournissait la possibilité.

swissinfo avec les agences

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