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L’avocat Ed Fagan veut plus d’argent

Ed Fagan veut plus que les 300’000 dollars proposés. Keystone

Quatre ans après l'accord global conclu entre les banques suisses et les représentants de victimes de l'Holocauste, les avocats vont recevoir leurs honoraires.

Deux d’entre eux, dont Ed Fagan, jugent leur salaire insuffisant.

Ce n’est pas la première fois que l’avocat se distingue par ses coups de gueule. Cette fois, le bouillant Texan balaie d’un revers de la main les propositions d’Edward Korman.

Le juge new-yorkais vient, en effet, de donner son feu vert aux paiements des avocats ayant défendus les familles des victimes dans l’affaire des avoirs juifs en déshérence.

Une rencontre pour régler ce litige

Il s’est fondé sur une clef de répartition établie par Burt Neuborne, le principal avocat des victimes de l’Holocauste.

Ed Fagan s’est dit mécontent des 300’000 dollars proposés. Avec lui, deux autres avocats ont également rejeté les propositions du juge Edward Kormann.

L’un d’entre eux, Robert Swift, exige davantage que la somme de 1,25 millions de dollars. Robert Swift et Ed Fagan seront reçus par le juge Kormann «dans le courant du mois» pour régler ce litige.

Une chaire universitaire

La plus grosse somme – 1,6 million de dollars – est allée à l’étude Lieff, Cabraser, Heimann & Bernstein.

La firme d’avocats a remis la majeure partie de ce montant – soit 1,5 millions – à l’Université new-yorkaise de Columbia.

Cette somme est destinée à créer une chaire sur les Droits de l’Homme et contribuer à ce qu’une telle tragédie ne se reproduise pas.

L’étude Burger & Montague, essentiellement représentée auprès des plaignants par Steve Whinston, a reçu 1,1 millions de dollars.

Et les efforts consentis pour les plaintes des tziganes ont rapporté 300’000 dollars à Barry Fisher.

Honoraires particulièrement bas

De leur côté, trois avocats ont renoncé à leurs honoraires. Comme ils l’avaient déjà annoncé dès le début de la procédure.

«Dans cette affaire, nous nous sentions obligés d’adopter une telle position», a notamment déclaré l’un d’entre eux, Burt Neuborne.

L’avocat a néanmoins reconnu que les montants des honoraires proposés étaient particulièrement bas pour ce genre d’affaire.

Ils représentaient moins de 0,5% de la somme totale prévue par l’accord global.

Une part du gâteau pour Meili

Pour sa part, Christoph Meili, qui avait sauvé de la destruction des archives de l’UBS, a déjà reçu plus de 600’000 dollars. Au total, il en recevra un million, prélevé sur les 1,25 milliards de dollars payés par les banques.

Ce montant lui a été promis par l’UBS en contre partie du retrait de sa plainte contre la grande banque helvétique.

Pour mémoire, en août 1998, le Credit Suisse et l’UBS ont conclu l’accord avec les représentants de victimes de l’Holocauste, afin d’écarter les plaintes collectives aux Etats-Unis et tout risque de sanctions.

Selon le texte, 800 millions de dollars sont réservés pour les ayants droit de comptes en déshérence.

Le reste est destiné à d’autres victimes du nazisme, comme les anciens réfugiés refoulés par la Suisse ou les travailleurs forcés.

swissinfo avec les agences

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