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La prison pour Guido Zäch

Guido Zäch est un nom incontournable dans les millieux suisses de la paraplégie. Keystone Archive

Le président de la Fondation suisse pour les paraplégiques (FSP) écope de deux ans de prison. Le Ministère public avait requit trois ans et neuf mois.

Le député démocrate-chrétien et médecin a été reconnu coupable par le tribunal correctionnel de Bâle-Ville de gestion déloyale.

Guido Zäch a, par contre, été acquitté de la prévention d’abus de confiance. Quoi qu’il en soit, il devra payer des frais de justice pour un montant de 56’500 francs.

Le procès a duré trois semaines. Le président de la Fondation suisse pour les paraplégiques (FSP) était accusé de gestion déloyale et d’abus de confiance.

Une double démission

Lors du verdict, la présidente du tribunal a souligné qu’elle n’avait pas à juger l’ensemble de l’oeuvre de Guido Zäch.

Selon la magistrate, une fondation comme la FSP se devait de respecter des règles et des critères très stricts concernant l’utilisation de l’argent de ses donateurs.

Aussitôt après, Guido Zäch a indiqué qu’il ferait recours contre sa condamnation. Le démocrate-chrétien annonce aussi sa démission de la chambre du peuple (Conseil national) et de son parti.

Le Parti démocrate-chrétien (PDC) parle d’un verdict douloureux contre un politicien engagé et méritant.

Les excuses de Guido Zäch

Dans son réquisitoire, le procureur avait accusé le conseiller national et médecin argovien d’avoir profité de sa position pour s’enrichir avec de l’argent provenant de mécènes.

Rejetant en grande partie les faits reprochés à son client, l’avocat de Guido Zäch avait de son côté plaidé l’acquittement. Il avait également fait valoir la prescription des faits antérieurs à 1994.

Quant à Guido Zäch, lui-même, il avait reconnu que certaines des décisions qu’il avait prises avaient été fausses. Et il s’en était excusé.

Il avait demandé à la Cour de considérer l’ensemble de son oeuvre et pas seulement les aspects négatifs de ce qu’il a fait.

Un lourd acte d’accusation

Selon l’acte d’accusation, Guido Zäch était accusé d’avoir détourné à des fins personnelles plus de 500’000 francs de la FSP.

Le président de la fondation était aussi accusé de s’être octroyé un salaire plus élevé que prévu par son contrat (1,5 million de francs entre 1990 et 1999).

Et ce n’est pas tout. La justice lui reprochait d’avoir fait acheter à la FSP une maison de 2 millions de francs, qu’il a rachetée par la suite 1,8 million de francs.

Enfin, toujours selon l’acte d’accusation, Guido Zäch aurait réalisé des investissements immobilers qui se sont soldés par plus de 45 millions de francs de pertes pour la FSP.

swissinfo et les agences

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