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La recherche sauve l’essentiel

La plus grosse part des crédits ira aux Ecoles polytechniques de Lausanne et de Zurich. Keystone

Les domaines de la formation, de la recherche et de la technologie devraient recevoir quelque 17 milliards de francs entre 2004 et 2007.

Le Parlement a accepté que la hausse annuelle des crédits soit limitée à 5%, au lieu des 10% que les milieux concernés auraient souhaité.

Le volume des crédits destinés à la formation, la recherche et la technologie est un vieux sujet de controverse.

A la fin 2002, le gouvernement s’est résigné à ne proposer qu’une enveloppe de 17,3 milliards de francs pour la période 2004 à 2007, contre 14,2 milliards pour la période précédente.

Le montant avancé correspondait à une hausse des crédits de quelque 6% par an. Les milieux concernés auraient espéré davantage.

Pire, le mauvais état des finances fédérales a poussé le gouvernement à faire par la suite plusieurs fois marche arrière voire à proposer le blocage d’une partie de l’augmentation annuelle.

Une économie de 480 millions de francs

Dans un premier temps, le Conseil national (Chambre basse du parlement) a fait front, exigeant de maintenir la hausse à 6%.

Toutefois, cette proposition n’a été adoptée que de justesse. Et elle n’a pas passé la rampe au Conseil des Etats (Chambre haute).

Au final, les deux Chambres ont donc accepté de limiter la hausse annuelle des crédits à 5%, ce qui représente une économie de quelque 480 millions de francs sur l’enveloppe globale de 17,3 milliards.

La part du lion pour les Ecoles polytechniques

La répartition des crédits entre les différents postes n’a fait l’objet que de peu de discussions.

Les Chambres se sont contentées de relever de 40 à 80 millions de francs le plafond des dépenses destinées à renforcer l’intégration des domaines de la santé, du social et des arts dans les Hautes écoles spécialisées.

Pour compenser cette hausse, elles ont ponctionné 20 millions de francs sur les ressources affectées à l’encouragement de la recherche (en particulier au Fonds national de la recherche scientifique) et 20 autres millions sur les fonds destinés à la Commission pour la technologie et l’innovation.

Sur l’ensemble de l’enveloppe, ce sont les Ecoles polytechniques fédérales (EPFZ et EPFL) qui se taillent la part du lion, avec plus de 7 milliards de francs sur quatre ans.

Les milieux économiques reviendront à la charge

Par ailleurs, les députés du Conseio national ont renoncé à leur intention de voir un représentant de l’économie siéger au sein de la Conférence universitaire suisse. Une proposition qui avait déjà été refusée par les sénateurs du Conseil des Etats.

Selon les députés en effet, seuls les pouvoirs qui financent les hautes écoles universitaires – soit la Confédération et les cantons – doivent être représentés dans cet organe.

La question devrait toutefois resurgir dans le cadre de la Loi sur l’aide aux universités, qui devrait entrer en vigueur en 2008.

La commission de la science et de l’éducation du Conseil national souhaite en effet que divers secteurs de la société – dont celui de l’économie – soient représentés dans un organe de pilotage.

swissinfo et les agences

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