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La Russie élimine les Pays-Bas

Keystone

Les Russes ont créé une énorme sensation samedi soir au Parc Saint-Jacques de Bâle en battant les grands favoris hollandais de l'Euro 2008 (3-1) après prolongations.

La Sbornaya est qualifiée pour les demi-finales de la compétition. Elle y affrontera le vainqueur du match entre l’Espagne et l’Italie qui se jouera à Vienne.

Commes la Turquie un jour plus tôt, la Russie a véritablement déjoué les pronostics samedi soir pour venir à bout des Pays-Bas, favoris du tournoi.

Dmitry Torbinsky et Andreï Arshavin ont inscrit les deux buts russes marqués en prolongations, aux 112e et 116e Minutes.

Auparavant, les Néerlandais, beaucoup moins inspirés que lors de leurs précédentes sorties, avaient arraché l’égalisation à la 86e minute du temps réglementaire par Ruud Van Nistelrooy. Les Russes avaient ouvert le score grâce à un but de Roman Pavlyuchenko marqué à la 56e minute.

Souverains et auteurs d’un sans-faute contre l’Italie, la France et la Roumanie lors de la phase qualificative, les Pays-Bas n’ont donc finalement rien pu faire contre une Russie séduisante et survoltée.

Les «Oranje» sans jus

C’est comme si les «Oranje» n’avaient plus de jus dans leur moteur. L’insolente réussite qui avait été la leur au cours de la phase de poules semblait avoir changé de camp. Il manqua souvent quelques centimètres aux Néerlandais pour faire trembler les filets. Quelques centimètres que de Jong, Ooijer ou encore van Nistelrooy ne parvinrent pas à ajouter à leurs élévations ou à leurs pieds tendus vers le but.

Sur le vilain patchwork qui sert de pelouse au Parc St-Jacques, les Pays-Bas n’y étaient pas. Leur jeu, extrêmement exigeant sur le plan physique, ne se développa jamais vraiment, si ce ne fut par quelques à-coups laborieux. Laborieux et donc très éloignés des schémas léchés qui avaient fait jusqu’ici chavirer le cœur de l’Europe du ballon rond.

Et ce, au plus grand désarroi des 100’000 Hollandais qui avaient fait le déplacement à Bâle pour soutenir leur équipe dès le matin et toute la journée sous un soleil de plomb.

L’heure de la revanche

Première championne d’Europe de l’histoire, en 1960, puis finaliste des éditions 64, 78 et 88 – quand elle faisait encore partie de l’URSS – la Russie ne s’était, quant à elle, plus illustrée dans une phase finale d’un Championnat d’Europe depuis vingt-ans.

En 1988, la Sbornaya était même allée jusqu’en finale mais avait perdu contre… les Pays-Bas de Marco Van Basten, alors buteur vedette des “Oranje” (sa volée en finale est restée dans l’histoire).

L’heure de la revanche a donc sonné pour les Russes entraînés par un Hollandais habitué aux exploits les plus improbables, Guus Hiddink.

A son palmarès, cinq phases finales de grandes compétitions avec quatre équipes, et autant de qualifications pour le deuxième tour: à l’Euro 96 et la Coupe du monde 98 avec les Pays-Bas, puis surtout une demi-finale du Mondial 2002 à la tête de la Corée du Sud et, l’affaire n’est pas mince non plus, un huitième de finale en Allemagne il y a deux ans aux commandes de l’Australie.

«C’est incroyable ce que mes joueurs ont réussi sur le plan tactique. Réussir à dominer tactiquement et physiquement les Néerlandais tient du miracle. Et nous avons été meilleurs qu’eux, à la fois tactiquement, physiquement et techniquement», s’est félicité l’actuel entraîneur russe à l’issue de la rencontre de samedi.

swissinfo et les agences

Parc St-Jacques, Bâle. 38 374 spectateurs (guichets fermés).

Arbitre: Michel (Slq). Buts: 56e Pavlyuchenko 0-1. 86e Van Nistelrooy 1-1. 112e Torbinski 1-2. 116e Arshavin 1-3.

Pays-Bas: Van der Sar; Boulahrouz (54e Heitinga), Ooijer, Mathijsen, van Bronckhorst; de Jong, Engelaar (62e Afellay); Kuyt (46e van Persie), van der Vaart, Sneijder; van Nistelrooy.

Russie: Akinfeev; Anyukov, Ignashevich, Kolodin, Zhirkov; Semak; Saenko (81e Torbinski), Semshov (69e Bilyaletdinov), Zyryanov; Pavlyuchenko (115e Sychev), Arshavin.

Dimanche 22 juin:
Stade Ernst-Happel, Vienne
Espagne-Italie, 18h45 GMT

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