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La Suisse affronte la Tunisie, un adversaire de qualité

L'équipe de Suisse a débarqué lundi à Tunis. Ici, Dario Rota (à gauche) et Regis Rothenbuehler (centre) avec le coach national Enzo Trossero. Keystone

Deux victoires contre des formations aussi modestes que celles d'Oman et des îles Feroé, quatre résultats nuls et deux défaites... Le bilan de l'équipe de Suisse de football est mitigé. Parviendra-t-elle à l'améliorer mercredi à Tunis?

Intronisé en juillet, Enzo Trossero comptabilise une victoire pour deux nuls et une défaite. Une défaite qui a compromis d’emblée les chances de qualification de la Suisse pour la Coupe du Monde 2002. A Zurich, le 2 septembre, les absences conjuguées de Türkyilmaz, Chapuisat et Sesa avaient représenté un handicap insurmontable face au favori du groupe, la Russie (0-1).

Après un succès de pure forme face aux îles Féroé (5-1), les protégés du coach argentin pensaient récupérer les trois points perdus contre les Russes lors du déplacement de Ljubljana, en octobre. Mais, jouant à onze contre dix, ils ont finalement partagé l’enjeu avec les Slovènes (2-2).

Classée au 26e rang de la hiérarchie mondiale de la FIFA, la Tunisie devance donc largement la Suisse qui ne pointe qu’au 61e rang. C’est vrai, ce type de classification n’est pas un critère absolu de valeur, mais il donne tout de même des indications précieuses. Le football africain est en pleine progression. Et la Tunisie est avec l’Afrique du Sud, le Nigéria et le Caméroun l’un des pays leaders du continent.

Elle possède non seulement une équipe nationale de qualité, mais ses clubs sont de première force. Ainsi Espérance Tunis s’est qualifiée ce week-end pour la finale de la Coupe des champions d’Afrique grâce à sa victoire sur les Ivoiriens d’Africa Sports. Espérance Tunis a fourni 9 des 22 joueurs retenus par le sélectionneur Francesco Scoglio pour les qualifications de la Coupe d’Afrique des Nations 2002.

Le technicien italien va chercher ses mercenaires en Allemagne. Curieusement, ce n’est pas la France qui accueille les meilleurs joueurs tunisiens. L’attaquant no 1, l’ex-Nantais Adel Sellimi, porte les couleurs du SC Fribourg, tout comme le demi Zoubeir Beya, qui a été le meilleur de son équipe samedi lors du match perdu contre Bayer Leverkusen. Mounir Boukadida est le pilier de la défense de Waldhof Mannheim en deuxième «Bundesliga». Mais Sellimi est le seul de ce trio à avoir été retenu pour ce match de mercredi. Deux autres mercenaires ont été convoqués: le défenseur de Bastia José Clayton et le demi du club turc Denizlispor, Hadra Khaled.

En mars 1993, alors qu’elle occupait la première place de son groupe en éliminatoire de la Coupe du Monde 1994, la Suisse de Roy Hodgson avait livré un match amical à Tunis. Un but de Knup en fin de partie avait procuré une courte victoire (1-0) à une formation privée de deux de ses meilleurs attaquants, Alain Sutter et Stéphane Chapuisat. Personne n’a remplacé le premier au sein de la sélection helvétique. Le second commence à subir l’usure du temps.

Confronté à un choix de plus en plus restreint d’attaquants de niveau international, Enzo Trossero recourt à des solutions surprenantes, telle cette nomination d’André Muff (19 ans), réserviste au FC Bâle.

swissinfo avec les agences

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