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La Suisse dresse un inventaire de sa biodiversité

Chaque année, 80 collaborateurs du programme étudieront 1/5 du territoire national. Die sich verändernde Natur soll erfasst werden - nicht nur in Naturschutzgebieten sondern überall. (Bild: BUWAL)

La Suisse sera l'un des premiers pays au monde à connaître avec précision l'état de ses richesses naturelles. Elle vient, en effet, de lancer un programme visant à surveiller l'évolution de sa biodiversité. La première radiographie sera terminée d'ici à cinq ans.

A l’occasion du Sommet de la terre qui s’est tenu à Rio de Janeiro en 1992, la Suisse s’est engagée sur la scène internationale à maintenir et à promouvoir sa diversité biologique. Et, si l’on en croit le «Monitoring de la biodiversité en Suisse» lancé, jeudi à Berne, par l’Office fédéral de l’environnement des forêts et du paysage (OFEFP), elle a bien l’intention de tenir ses promesses.

«Avec ce programme, nous allons rétablir un véritable catalogue de la biodiversité de notre pays», explique en substance Franz-Sepp Stulz, chef de la division Nature à l’OFEFP. «Nous constituerons ainsi une base de données qui nous permettra à l’avenir d’évaluer et de comparer l’état de notre capital naturel»

En d’autres termes, l’OFEFP entend dresser un inventaire détaillé de la flore et de la faune. Une démarche qui devrait lui permettre de mesurer avec exactitude les évolutions naturelles mais aussi les atteintes potentielles portées à sa diversité biologique.

En outre, les résultats enregistrés sur le long terme serviront de base pour juger de l’efficacité des décisions prises en matière de protection de la nature. Ces informations pourront également être utilisées pour de l’évaluation des politiques environnementales menées dans le domaine de l’agriculture notamment.

Le «Monitoring de la biodiversité en Suisse» s’inscrit dans une démarche de longue halène. En effet, selon les scientifiques, la Suisse ne compte pas moins de 40 000 espèces animales et 3 000 espèces végétales dont certaines n’ont même pas encore été répertoriées.

Il ne faudra pas moins de cinq ans pour dresser le premier catalogue exhaustif du capital naturel de la Suisse. Chaque année, les quelque 80 collaborateurs du programme étudieront 1/5 du territoire national. Il faudra attendre 10 ans pour dresser un premier tableau comparatif.

Les données seront récoltées sur 500 zones – d’une superficie d’un kilomètre carré – qui quadrilleront la totalité du pays. Un second réseau de 1600 surfaces plus petites sera également passé au crible. Pour éviter toute source d’erreur, les zones inventoriées seront délimitées grâce au GPS, soit le système de localisation pas satellite. Le budget annuel du programme s’élève à 1,8 millions de francs.

Vanda Janka

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