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Le GC de Nunez contre Porto en Ligue des Champions

Richard Nunez (à droite) remercie son équipier Mwaruwari après son premier match contre St-Gall samedi dernier à Zurich. Keystone Archive

Pour le compte du 3e tour de qualification pour la Ligue des Champions, Grasshopper rencontre le FC Porto, tard mercredi soir. En l'absence de Chapuisat, le club zurichois compte sur son étoile uruguayenne, Nunez.

Certes, c’est un coup dur pour Grasshopper que de devoir se passer des services de son international Stéphane Chapuisat, blessé. En une année, l’homme est devenu ni plus ni moins que la pièce maîtresse du jeu zurichois.

C’est d’ailleurs l’un des deux seuls footballeurs suisses à avoir remporté la prestigieuse Coupe de la Ligue des champions avec Borussia Dortmund en 1997. Une telle expérience est des plus précieuses pour n’importe quelle formation.

Or, la place laissée vacante par Stéphane Chapuisat va certainement permettre à Richard Nunez de démontrer davantage encore toute l’étendue de ses qualités. Nous voulons parler de sa capacité d’orchestrer la manœuvre offensive.

Nunez en chef d’orchestre

Cet homme qui ne mesure que 1m72 pour 65 kg caresse le cuir comme on caresse un désir des plus voluptueux. Et pourtant, il ne vient pas du Brésil, mais d’un pays voisin, l’Uruguay.

Plus encore que Chapuisat, Nunez semble avoir été le principal artisan du nouveau titre de champion de Suisse glané par Grasshopper. Du moins, il fut l’élément surprise qui, dans le tour final, permit au club zurichois de gagner sur le fil, au nez et à la barbe des Lugano et autre Saint-Gall.

D’ailleurs, il ne nous étonnerait pas que, très vite, Richard Nunez fasse ses valises pour un grand club espagnol ou italien. Car ce jeune homme de 25 ans a tout pour réussir au plus haut niveau.

Il marque beaucoup de buts. Souvent beaux comme des œuvres d’art. Adresse des ouvertures millimconfort de ses partenaires. Dribble comme un chat trois ou quatre adversaires dans un mouchoir de poche. Et sent le jeu jusqu’à déséquilibrer – à lui tout seul – n’importe quelle défense.

Pelé portait le numéro 10, Cruyff le 14, Zidane nouvellement le 5, Nunez, lui, est flanqué du 25 dans son dos, un numéro bien inhabituel qui devrait, sous peu, défrayer la chronique de tout le gotha du football mondial.
étrées pour le plus grand

Un Porto forcément cuvée brésilienne

Tard mercredi soir, sur le coup de 22 heures, Nunez aura l’opportunité de se mesurer avec des joueurs de grand talent. Même si Porto (Coupe d’Europe des champions 1987) n’a pas cultivé la tradition d’un football panache, comme Benfica ou Sporting de Lisbonne, il n’en reste pas moins composé de footballeurs portugais.

Or, les Lusitaniens sont évidemment les plus brésiliens d’Europe. On les surprend à trop aimer le ballon. A le garder jalousement trop longtemps sans le faire circuler. Leur péché mignon.

La tâche sera donc très difficile pour Grasshoper, dont le contingent est composé de très jeunes joueurs encore inexpérimentés, mais bourrés de talent.

Et comme le disait, dimanche soir, à la TSR, Hanspeter Zaugg, l’entraîneur de GC: «Il est aujourd’hui quasi impossible de construire en Suisse une équipe sur le long terme, car les plus doués partent immanquablement vers un grand club étranger».

Emmanuel Manzi

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