Le retour en force de l’Eire

Depuis sa défaite contre la Suisse il y a un an, l’Eire n’a plus courbé une seule fois l’échine dans la campagne qualificative à l’Euro 2004.

Les luttes intestines qui minaient alors l’ambiance d’équipe se retrouvent aujourd’hui du côté helvétique!

C’était il y a un an, à quelques jours près. Le 16 octobre 2002, l’Eire s’inclinait à Dublin dans les arrêts de jeu face à la Suisse (1-2) sur sa pelouse fétiche de Lansdowne Road.

Le début d’un cataclysme à l’échelle irlandaise qui voyait le coach Mick McCarthy démissionner, remplacé ad intérim pendant un match par Don Givens, avant que Brian Kerr ne reprenne les rênes de l’équipe nationale.

Une métamorphose totale

En un an, la métamorphose est totale. «Si on nous avait alors prédit que nous serions encore en course avant le dernier match, nous aurions signé tout de suite, avance Don Givens. A ce moment-là, nous avions 2 matches et aucun point, alors que la Suisse en affichait déjà 7 en 3 sorties.»

Depuis, l’avance helvétique a fondu comme neige au soleil et l’Eire n’a plus du tout courbé l’échine: 3 victoires et 2 nuls en éliminatoires de l’Euro 2004, depuis que Brian Kerr, ancien entraîneur des sélections nationales juniors, en occupe la plus haute fonction.

En octobre 2002, l’Eire était de surcroît secouée par des querelles intestines. «L’ambiance était devenue particulièrement pesante, regrette Don Givens. Les médias n’attendaient qu’un faux-pas de Mick McCarthy pour exiger sa tête. Ils lui reprochaient à tort son rôle dans l’exclusion du groupe de Roy Keane», la vedette irlandaise de Manchester United.

Depuis, la roue semble avoir tourné et, douze mois plus tard, ce même genre de querelles se retrouvent dans le camp helvétique entre Murat Yakin et Stéphane Henchoz, Murat Yakin et les Romands, Johann Vogel et Ricardo Cabanas.

Rien de bien rassurant alors que l’union sacrée est indispensable pour se défaire de ces coriaces Irlandais.

swissinfo, Jonathan Hirsch