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Le retour en plein air encore reporté

Les sauveteurs se relaient auprès des jeunes Zurichois pour leur apporter un soutien. Keystone

L'eau descend moins vite que prévu dans la grotte de Goumois, en France. Les autorités excluent désormais l'idée que les sept Zurichois et leur guide, bloqués dans le gouffre, soient évacués avant la nuit.

«Les jeunes étudiants et leur guide sont impatients de sortir, mais le moral est bon», a déclaré samedi le plongeur Jacques Michel, conseiller national du spéléo-secours français. Plusieurs plongeurs, quelquefois accompagnés d’un médecin, se relaient auprès des jeunes Zurichois pour les soutenir.

De la nourriture et des habits secs leur sont régulièrement transmis et ils disposent désormais d’une tente chauffée, le froid restant leur principal problème, a ajouté Jacques Michel.

Le niveau de l’eau ne baisse plus que de 4 à 5 cm par heure, contre 12 cm durant la matinée. Pour accélérer la descente des eaux, une pompe supplémentaire, plus puissante, a été amenée par hélicoptère. Le but est toujours d’évacuer les jeunes gens la tête hors de l’eau.

A leur sortie, ils devront subir un check-up au poste médical installé sur place. Ils pourront alors rentrer chez eux ou s’ils le désirent être acheminés à l’hôpital de Delémont pour passer d’autres contrôles. Les sept étudiants zurichois et leur guide auront aussi la possibilité de recevoir un soutien psychologique.

C’est la troisième fois cette année que la grotte de Goumois est inondée. En temps normal, elle ne l’est qu’une fois par an. Cette nouvelle inondation s’explique sans aucun doute par un mois d’avril particulièrement pluvieux: il a plu quatre fois plus que d’habitude.

Les sept étudiants fréquentent la haute école de travail social de Zurich, dont la fondation est présidée par la conseillère nationale Rosmarie Zapfl. Qui s’est déclarée étonnée par le courage des familles sur place et a souligné le travail de collaboration impressionnant entre la Suisse et la France.

La conseillère nationale ne veut pas tirer de conséquences avant que les circonstances n’aient été clairement analysées. Elle a toutefois eu l’impression que l’organisateur bâlois Altamira était «très sérieux» et que l’accident était dû à la fatalité.

Le commentaire est différent du côté de la Société suisse de spéléologie (SSS). Sans porter de jugement définitif, elle estime que l’équipe aurait dû renoncer à l’expédition étant donné les conditions météorologiques. La société envisage même d’exclure l’un des responsables d’Altamira, le seul à être membre de la SSS.

swissinfo avec les agences

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