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Le TF confirme l’entraide judiciaire à l’Italie dans l’affaire Cuomo

Gerardo Cuomo est un mafieux pour les autorités italiennes. Keystone Archive

Le Tribunal Fédéral (TF) a débouté le présumé contrebandier italien Gerardo Cuomo dont le procès débute lundi devant le Tribunal pénal de Lugano aux côtés de l'ancien président du tribunal Franco Verda.

Le Ministère public de la Confédération avait accordé l’entraide judiciaire le 24 novembre dernier. Deux recours contre l’entraide demandée par l’Italie avaient été déposés par Gerardo Cuomo et sa société Maxim SA dont le siège est à Lugano (TI).

L’avocat de Gerardo Cuomo, Mauro Mini, interrogé par l’ats, a dit ne pas être étonné par la décision de la Haute Cour. L’objet du recours portant selon lui sur des «banalités» touchant le protocole de l’entraide judiciaire.

Selon les autorités italiennes, Gerardo Cuomo serait un «mafieux». Il serait le chef d’une organisation criminelle active en Italie et au Monténégro. On lui reproche notamment de s’être livré à des trafics d’armes et de drogue, au chantage et à la contrebande de cigarettes. Et il est soupçonné d’avoir blanchi une part des gains de son organisation criminelle en Suisse.

Arrêté en mai 2000 à Zurich, Gerardo Cuomo avait été placé en détention préventive. Peu après, les autorités italiennes avaient déposé une demande d’extradition. Acceptée par l’Office fédéral de la justice, la requête a reçu l’aval du TF, tout comme la demande d’entraide.

L’enquête ouverte contre Gerardo Cuomo a éclaboussé le juge tessinois Franco Verda. Le présumé contrebandier aurait joué un rôle d’intermédiaire entre le magistrat et un parrain de la mafia italienne, Francesco Prudentino.

Franco Verda et Gerardo Cuomo comparaîtront dès lundi sur le banc des accusés devant le Tribunal pénal de Lugano. Le juge est accusé de corruption passive, de violation répétée du secret de fonction et d’entrave à l’action pénale.

De son côté, Gerardo Cuomo répond de complicité de corruption passive et d’infraction à la loi fédérale sur le séjour des étrangers. Deux chefs d’accusation qui prévoient une peine inférieure au temps passé en préventive par le présumé contrebandier.

swissinfo avec les agences

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