Les écologistes volent au secours des loups
Le WWF Suisse et Pro Natura ont déposé jeudi à Berne une pétition de près de 70 000 signatures en faveur du loup.
Les deux organisations environnementales s’opposent à l’abattage de l’animal sans l’approbation des autorités.
Le WWF et Pro Natura veulent que le loup reste protégé en Suisse. Elles exigent aussi que les autorités interviennent en cas de braconnage d’animaux protégés.
C’est que le mammifère est menacé. En Suisse, une motion parlementaire propose de le retirer de la liste des espèces protégées.
Ce texte a déjà été accepté par le Conseil des Etats, par 18 voix contre 9. Il doit passer devant le Conseil national lors de la prochaine session parlementaire.
Bientôt une exception suisse?
Dans leur pétition, les amis du loup invitent logiquement les représentants du peuple à rejeter cette motion. Ils précisent que si le texte était adopté, alors la Suisse serait le seul pays européen à ne plus protéger le loup.
Une telle décision aggraverait évidemment la situation du loup. Mais paradoxalement, le WWF et Pro Natura estiment aussi que les propriétaires de moutons en sortiraient perdants.
«La Confédération verse des indemnités uniquement pour des dommages causés par des animaux protégés», précisent-elles.
Le WWF et Pro Natura, qui ont recueilli 68 467 signatures en deux mois, veulent au contraire protéger les troupeaux d’animaux domestiques. En clair, il s’agirait de mieux surveiller les moutons plutôt que d’abattre les loups.
Selon les pétitionnaires, un contrôle accru pourrait aussi protéger les moutons des chiens errants, des accidents et des maladies.
A ce sujet, le WWF teste actuellement la protection de troupeaux dans plusieurs cantons de montagne au moyen de chiens de bergers et de clôtures électriques.
swissinfo avec les agences
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