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Les champions de Suisse de hockey en pleine crise

Pas toujours facile d'être entraîneur, semble se dire Larry Huras. Keystone

Avant-derniers du classement, les ZSC Lions constituent la mauvaise surprise du début du présent championnat de hockey de LNA. Pour l'entraîneur Larry Huras, le compte à rebours a commencé.

Que la vie d’un entraîneur champion de Suisse est dure. Surtout au Hallenstadion, là où, comme le souligne Larry Huras, «vous vous sentez menacé dès le moment où vous apposez votre signature au bas d’un contrat!»

Quelques mois après avoir raflé leur second titre national consécutif, les ZSC Lions végètent dans les tréfonds du classement de LNA, coincés entre Lausanne et Coire. Indigne d’une équipe d’un tel calibre.

Sur un siège éjectable

Larry Huras se trouve plus que jamais sur un siège éjectable. Une habitude dans un club qui avait remercié en avril 2000 son entraîneur Kent Ruhnke, malgré la conquête du premier titre national depuis 39 ans.

Larry Huras a déjà connu pareille mésaventure au ZSC en 1996. Philosophe et pas du genre à paniquer, le Canadien sourit de la situation. «Si je suis licencié, j’aurais plus de temps à consacrer au golf ou aux Jeux olympiques, plaisante-t-il. La décision n’est pas de mon ressort…»

Jeudi soir, une réunion de crise, une de plus, a permis aux joueurs de faire état de leurs griefs pour tenter de sortir de la crise. Résultat: Larry Huras reste à la tête de l’équipe pour les deux matches de ce week-end. Mais l’épée de Damoclès n’en continue pas moins de planer sur lui.

«On ne peut pas changer toute une équipe»

D’autant plus que le tout-puissant directeur sportif, Simon Schenk, ne soutient plus que du bout des doigts son entraîneur. «Huras possède un contrat jusqu’à la fin de la saison, c’est tout ce que je peux dire, déclare-t-il, inquiet de la situation. «Je ne m’attendais pas à des résultats aussi mauvais. De toute façon, dans pareil cas, vous ne pouvez pas changer toute l’équipe…». A bon entendeur.

Simon Schenk reproche à Larry Huras une préparation bâclée qui n’a pas permis aux Lions zurichois d’arriver en pleine forme dans le championnat. «Nos joueurs ont trop de mal à trouver leur rythme». Réponse de Larry Huras. «Je n’ai pas changé mes méthodes. Faut-il croire que je suis devenu d’un seul coup un mauvais coach?»

Mardi soir, la rentrée du défenseur canadien Adrien Plavsic et de l’ailier suédois Morgan Samuelsson a permis aux ZSC Lions de respirer quelque peu, décrochant un match nul à Rapperswil. Mais le mal semble plus profond et de nombreux internationaux (Crameri, Zeiter, Jaks, Micheli…) errent comme des âmes en peine. Jusqu’à quand?

Jonathan Hirsch

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