Les hautes écoles spécialisées, une bonne filière
Mieux vaut sortir d'une haute école spécialisée (HES) que d'une université. La situation de l'emploi est meilleure. Le salaire aussi.
Les revenus des diplômés des HES augmentent depuis 1993 (+ 4,3%) alors que ceux des universitaires viennent seulement de retrouver leur niveau de 1991, selon les chiffres diffusés lundi par l’Office fédéral de la statistique (OFS).
Autre constatation: un diplômé HES sur cinq commence sa carrière en tant que cadre. Un tiers des jeunes universitaires débutent comme stagiaires ou assistants. D’où une nette différence entre les salaires annuels moyens (69 780 francs contre 73 440 francs).
Moins de chômeurs
La part des universitaires sans emploi un an après la fin de leurs études a fondu de moitié entre 1993 et 2001.
Mais l’embellie est encore plus nette pour les nouveaux diplômés des HES. En 2001, le nombre de personnes à la recherche d’un premier emploi a diminué d’un tiers par rapport à 1993.
Cette différence s’explique sans doute par le fait que la formation HES est plus ciblée et plus pratique. Le domaine est clairement défini dès le départ. Les diplômés des hautes écoles sont donc mieux préparés au marché du travail.
Bilan général positif
Six ans après leur création, le bilan des sept HES de Suisse est globalement positif, confirme le rapport 2002 de la Commission fédérale des hautes écoles spécialisées (CFHES), présenté lundi. Il juge la qualité de l’enseignement «réjouissante».
Cela dit, la mise sur pied des HES s’avère plus lente et plus complexe que prévu. Et le contenu des formations et de la recherche n’est pas encore assez bien délimité.
Il s’agit donc de mieux définir la stratégie globale des HES, de renforcer encore les spécialisations – elles doivent primer sur les intérêts géographiques – et de fixer des objectifs clairs en matière de formation et de recherche d’ici 2003, recommande la CFHES.
swissinfo avec les agences
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