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Les nouvelles règles du jeu de Swiss Olympic

Selon Walter Kägi, trois projets sont à l'étude. Keystone Archive

L’organisation faîtière du sport suisse a présenté une liste d’obligations auxquelles devront répondre les candidatures à l’organisation de JO d’hiver.

Mardi à Lausanne, le président de Swiss Olympic Walter Kägi a défini la nouvelle donne.

Les échecs de Sion 2002 et 2006 et de Berne 2010 sont encore dans toutes les mémoires. Afin d’éviter de nouvelles désillusions, le Conseil exécutif de Swiss Olympic a apporté des modifications aux dispositions destinées aux futures éventuelles candidatures à l’organisation de Jeux olympiques d’hiver en Suisse.

Au cours de sa conférence de presse tenue à Lausanne ce mardi, le président de Swiss Olympic Walter Kägi a défini la nouvelle donne. Une candidature devra, en premier lieu, bénéficier d’une véritable assise financière pour être en mesure de présenter un budget se chiffrant entre 15 et 18 millions de francs.

Votation populaire et garanties financières

Ainsi, avant la remise du dossier de candidature, une somme de 50’000 francs devra être versée à Swiss Olympic pour couvrir les frais d’évaluation.

D’autre part, la candidature devra être avalisée par une votation communale et cantonale pour être présentée par Swiss Olympic devant le Comité International Olympique (CIO).

Enfin, pour qu’une candidature puisse être acceptée, elle devra prouver qu’elle bénéficie de garanties financières à hauteur de 2,5 millions de francs.

Le 5 novembre 2003, le Parlement olympique du sport devra se prononcer sur le bien-fondé d’une demande d’organisation de JO d’hiver en 2014. En cas de décision positive, Swiss Olympic aura jusqu’en janvier 2006 pour désigner une éventuelle candidature.

Trois projets à l’étude

Selon Walter Kägi et son directeur Marco Blatter, trois projets sont à l’étude pour les Jeux de 2014: le Valais, les Grisons et Zurich. «Pour passer la rampe, l’une de ces trois candidatures devra être en mesure de postuler non seulement pour 2014 mais aussi pour 2018», précise Walter Kägi.

«Le risque que les Jeux de 2014 soient attribués à Pyeongchang est, en effet, très grand. Il ne faut pas oublier que les Coréens n’ont perdu que de trois voix devant Vancouver pour 2010», ajoute-t-il.

Swiss Olympic entend s’impliquer davantage dans une future candidature. La procédure d’évaluation sera beaucoup plus pointue.

Swiss Olympic insistera auprès des promoteurs du projet sur la concentration des sites. «Au maximum, nous pourrons tolérer deux régions de montagne avec la ville hôte», souligne Walter Kägi.

Pour le projet de Zurich, les compétitions alpines alpin se dérouleraient ainsi au Hoch-Ybrig, les compétitions nordiques à Einsiedeln.

Une modification des statuts

Walter Kägi a, abordé, un autre sujet d’importance: la modification des statuts qu’il proposera cet automne au Parlement du sport.

Le scandale qui a frappé la Ligue suisse de hockey sur glace et l’arrestation de son propre trésorier ont incité le président à modifier l’organigramme de Swiss Olympic.

Le Comité exécutif sera, ainsi, partie prenante dans toutes les commissions. Le contrôle sera mieux assuré. La transparence sera également, assure-t-on, plus grande.

La Suisse championne de l’antidopage

Enfin, Walter Kägi s’est félicité mardi à Lausanne de ce que la Suisse était considérée comme l’un des pays les plus actifs dans la lutte contre le dopage.

Le directeur de Swiss Olympic Marco Blatter a rappelé que la Suisse avait, elle, payé sa cotisation annuelle à l’Agence mondiale antidopage (AMA) qui s’élève à 153 000 francs.

Le groupe dirigé par Hans Hoppeler a, selon Walter Kägi, abattu un travail considérable qui permettra d’ici 2005 la création d’une Agence nationale antidopage.

swissinfo avec les agences

– Après l’échec des candidatures de Sion (2002 et 2006) et de Berne 2010, Swiss Olympic a établi une liste d’obligations à l’attention des candidats potentiels à l’organisation de JO d’hiver.

– Ainsi, les futurs candidatures suisses à l’organisation des JO devront répondre à différents critères avant de soumettre leur dossier au CIO.

– Le résultat d’une votation populaire organisée dans le canton de la ville hôte des Jeux doit être connu et 50’000 francs (jusqu’ici 25’000 francs) doivent être remis à Swiss Olympic pour couvrir les frais d’évaluation.

– La capacité de financement exigée (2,5 millions de francs au moins, en espèces) doit également pouvoir être prouvée.

L’an dernier, une votation poplulaire avait enterré le projet de Berne 2010 alors que le CIO avait accepté cette candidature dans le cercle fermé des finalistes potentiels.

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