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Les Quinze pressés de s’entendre sur les 40 tonnes en Suisse

Dès le 1er janvier, les chauffeurs de 40 tonnes pourront sillonner la Suisse. Keystone

Les ministres des transports de l´Union européenne n´ont même pas pris la peine de discuter des quotas de 40 tonnes autorisés à rouler en Suisse dès le 1er janvier. Pour accélérer le mouvement, ils ont délégué cette tâche aux ministres de la pêche.

Autant les premières discussions entre les pays membres de l’Union européenne ont été acharnées, autant l’issue s’est révélée consensuelle. Il faut dire qu’il y avait urgence, dès lors que la Suisse a décidé d’ouvrir ses frontières à un premier contingent de 40 tonnes bien avant l’entrée en vigueur des accords bilatéraux.

D’où l’accélération de la décision, prise en procédure écrite, sans discussion, la semaine dernière, et confirmée immédiatement par le Parlement européen.

De part et d’autre, on souligne qu’il ne s’agit pas d’une entrée en vigueur anticipée de l’accord sur le transit. Cela y ressemble pourtant fortement. Initialement, la Suisse voulait se contenter d’élever la limite de 28 à 34 tonnes et de percevoir la redevance poids lourds liée aux prestations (RPLP). L’Union européenne a tiqué, suggérant que la Suisse, dans ces conditions, devait s’ouvrir aux 40 tonnes.

La Suisse a finalement cédé sur ce point. Du coup, pour les Européens, il y avait urgence. Il fallait se mettre d’accord avant la fin de l’année sur la répartition interne des 300 000 camions de 40 tonnes et de 220 000 camions roulant «à vide» bénéficiant d’un traitement de faveur.

Pour les 40 tonnes, l’Allemagne sort gagnante des négociations. Elle a obtenu une part royale de 25 pour cent, soit 75 000 camions par an. L’Italie suit avec 72 000 autorisations, puis la France, 45 000.

Les Pays-Bas, l’Autriche et la Belgique décrochent chacun entre 20 000 et 27 000 poids lourds, les autres pays se répartissant les miettes. L’Italie a obtenu une grande partie des camions circulant à vide, plus de 42 pour cent du contingent total, distançant l’Allemagne qui doit se contenter de 23 pour cent.

La Suisse n’intervenait pas dans cette discussion. En revanche, elle s’applique à rendre effectivement possible l’entrée du premier 40 tonnes européen le dimanche 1er janvier. Sa réputation de ponctualité et d’efficacité administrative est en jeu.

Thierry Zweifel, Bruxelles

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