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Les secours en montagne profitent aussi à la médecine

Le médecin Bernard Darbellay ne se sépare jamais de son sac d’intervention, afin d’être prêt à intervenir en permanence. swissinfo.ch

Depuis une vingtaine d'années, la médecine d'urgence permet de sauver de nombreuses victimes d'accidents d'altitude. Mais la montagne a, elle aussi, beaucoup apporté à la médecine.

Depuis une vingtaine d’années, la médecine d’urgence permet de sauver de nombreuses victimes d’accidents d’altitude. Mais la montagne a, elle aussi, beaucoup apporté à la médecine.

«Qu’elle se blesse en plaine ou en altitude, une personne doit pouvoir jouir du même droit aux secours, lance Bernard Darbellay, médecin à Orsière (VS) et membre du Groupement romand d’intervention médicale en montagne (GRIM).

Et ce pionnier du secours en montagne de rappeler que ça n’a pas toujours été le cas. En fait, il faudra attendre la création du GRIM et la présence de médecins à bords des hélicoptères pour que cette injustice soit enfin réparée.

Un type d’intervention tout à fait particulier. Et qui nécessitait, du moins à ses débuts, une bonne dose d’initiative et de courage de la part de celui qui la pratiquait.

«Les médecins ont dû apprendre à composer avec des éléments naturels souvent hostiles, comme le mauvais temps ou les chutes de pierres, se souvient Bernard Darbellay. Ils ont également dû apprendre à soigner des problèmes très rarement rencontrés en plaine, tels que les maux d’altitude et l’hypothermie».

Vingt ans après, la situation a bien changé. L’expérience, la recherche, le progrès, la miniaturisation des moyens d’intervention et une meilleure connaissance des pathologies ont permis de faire des progrès et de sauver davantage de vies humaines.

«A l’époque, explique Bernard Darbellay, une victime dont la température descendait en dessous de 17 degrés était considérée comme cliniquement morte. Or, ce n’est plus le cas. Puisque l’on peut, aujourd’hui, réchauffer le corps, selon une méthode bien définie».

Autre exemple. Personne ne pensait que la cornée de l’œil pouvait geler. Or, de nombreux cas ont été enregistrés à l’occasion de l’une des fameuses patrouilles des glaciers. Un souvenir douloureux certes, mais qui aura permis de développer une bonne prévention en la matière.

Jean-Louis Thomas

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