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Les spéléologues suisses bientôt à l’air libre

Soulagement parmi les secouristes et les familles des spéléologues. Keystone

Les huit spéléologues suisses localisés vendredi matin dans le Bief Paroux, près de Goumois (France), sont tous vivants, mais «très affaiblis». Un médecin et deux plongeurs sont à leur côté. Ils pourront tous remonter à la surface d'ici ce soir.

Le premier des rescapés devrait sortir du gouffre très rapidement. Selon les autorités sur place, il faudra compter environ six heures avant que le dernier des spéléologues puisse être dégagé. En attendant cette fin heureuse, les secouristes leur ont fait parvenir de la nourriture et des boissons chaudes.

Les évacuations prennent du temps, car les issues sont obstruées par de l’eau. Une eau que les sauveteurs sont d’ailleurs toujours en train de pomper. Mais la pluie a cessé de tomber vers midi, ce qui facilite le travail.

Lorsqu’ils ont été localisés par un plongeur vers 10.40 heures, les huit Suisses – trois filles et cinq garçons – étaient au sec. Ils se trouvaient en fait dans une petite chambre distante de six mètres de la Salle des écritures, atteinte le matin vers neuf heures.

Les plongeurs sont entrés dans le gouffre par un tunnel creusé sur huit mètres depuis l’extérieur, puis ont nagé dans le boyau inondé sur six mètres, pour tomber sur les rescapés. Ils ressortiront donc par le puits creusé jusqu’à la Salles des écritures, mais pour cela, il faut d’abord assècher les six mètres de boyau qui les en séparent.

Le préfet du Doubs a rendu hommage vendredi aux 240 sauveteurs suisses et français qui ont participé aux recherches. Il a précisé que le médecin qui se trouvait auprès des huit rescapés était un plongeur-spéléologue de Dijon.

Les sauveteurs espèrent que ces derniers pourront sortir par leurs propres moyens. Dès leur sortie, ils seront acheminés vers les hôpitaux de la région. Un hélicoptère est d’ores et déjà sur place.

«C’est le bonheur intégral et un soulagement pour nous», a souligné Jeanne-Marie Taillard, maire de Goumois. Elle a également précisé que sa commune n’entendait prendre aucune mesure particulière aux environs du gouffre, qui restera ouvert à tout le monde. «Ce qui est arrivé est simplement du ressort de la fatalité: il faut savoir être philosophe», a-t-elle déclaré.

Soulagement, également, parmi les responsables de la Haute école de travail social de Zurich, dans laquelle étudient les sept rescapés. L’école garde ouverte la question d’une plainte judiciaire contre la société organisatrice, la société Altamira de Bettingen (BS).

Sur les ondes de «Swiss Radio News», le directeur-adjoint de l’école zurichoise, Markus Brändle, a simplement souligné que les problèmes de responsabilité ne sont «pas la question du jour» pour lui.

Eric Zipper, conseiller technique départemental du Doubs, a, pour sa part, déjà rappelé que les spéléologues n’avaient pas les connaissances appropriées et que leur imprudence était à mettre sur le compte de leur inexpérience. «Mais ils n’ont certainement pas trop mal agi, sinon ils ne seraient plus en vie», a-t-il conclu.

Ce dénouement heureux permettra à Goumois, commune de 200 habitants et capitale européenne de la pêche à la mouche, d’accueillir dans la sérénité dans dix jours une manche de coupe du monde de canoë kayak.

swissinfo avec les agences

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