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Noël au balcon….. dans les Alpes suisses

En Valais, une installation sur dix est ouverte. Keystone

La neige se fait rare. Et les choses ne devraient guère changer d'ici le 31 décembre. Reste, bien sûr, la neige artificielle. Mais attention danger!

Mauvaise nouvelle pour les amateurs de sports d’hiver. Cette année, le père Noël ne leur apportera pas l’épaisse couche de poudreuse tant espérée. Les quelques centimètres promis par les météorologues pour ces jours prochains ne suffiront pas.

«La situation est relativement claire, confirme François Benedetti, Monsieur météo de la Radio suisse romande (RSR). La couche de neige sera mince, très mince, voire carrément inexistante dans certains cantons.»

La situation anticyclonique qui règne actuellement sur la Suisse ne laisse qu’une tout petite place aux éventuelles perturbations. «Il fera très froid, précise François Benedetti. Mais il tombera, tout au plus, un peu de neige fraîche sur le Nord et sur le plateau. Et rien au sud des Alpes.»

Pour autant, la situation n’a rien d’anormal. En effet, les statistiques établies par les météorologues nous confirment que les débuts d’hiver sans neige sont légion.

Beaucoup de touristes pour peu de pistes

Les amateurs de glisse et les professionnels du tourisme devront donc prendre leur mal en patience. Bon gré, mal gré. D’autant que, suite aux attentats du 11 septembre, les stations helvétiques annoncent complet.

Les pistes praticables sont rares. En raison du manque de neige, seuls 10% des installations sont en service. Et les canons à neige – qui tournent à fond depuis les grands froids – n’arrangent pas grand chose.

Pire, la situation actuelle peut même s’avérer dangereuse pour les skieurs. «Il ne s’agit pas de tomber dans un alarmisme excessif, lance Jacky Michelet, directeur de l’organisation cantonale valaisanne des secours (OCVS). Cela dit, les accidents sont nettement plus nombreux lorsque la neige manque.»

Un phénomène qui s’explique facilement. «Les rares pistes artificiellement enneigées sont encombrées, explique Jacky Michelet, D’où un grand risque de collisions supplémentaires.»

Et le responsable de l’OCVS d’ajouter que les skieurs sortent souvent de ces pistes artificielles. Et qu’ils finissent généralement leur course dans des amas de boue ou de gravier.

Plus gênant, en cas de légères chutes de neige, le danger augmente considérablement. «En fait, confirme Jacky Michelet, la fine couche de poudreuse fraîchement tombée rend les obstacles invisibles. Et multiplie les risques.»

Une neige artificielle de qualité

Maigre consolation: les techniques d’enneigement artificiel ont énormément évolué. Et en 2001 la qualité des pistes n’a plus rien à voir avec le béton que l’on connaissait jadis.

«Aujourd’hui, assure Jacky Michelet, les bandes de neige sont labourées et travaillées régulièrement. Ce qui leur confère une texture plus proche de la neige naturelle qu’auparavant.»

Bref, pour les spécialistes, la neige artificielle vaut le détour. Mieux, elle est moins dangereuse qu’une neige de printemps qui aurait été verglacée par le froid.

Enfin – dernière précision et pas des moindres -, les grands froids qui règnent actuellement sur la Suisse ont pour effet d’augmenter la qualité des cristaux.

Jean-Louis Thomas

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