Les petits effets de l’alunissage de 1969 sur la Suisse
La Suisse se souvient du premier alunissage en 1969 de bien des façons: dans l'art, dans des expositions et, chaque été, au bord des piscines.
Ce contenu a été publié le 18 juillet 2019 - 22:00- Deutsch Die kleinen Effekte der Mondlandung auf die Schweiz
- Español Pequeños efectos de la llegada a la Luna en Suiza
- 中文 登月那年,瑞士人有了火箭冰棍
- English Switzerland and the first Moon landing
- Pусский Швейцария откликнулась на лунную высадку «ледяной ракетой»
- 日本語 アポロ11号がスイス文化に残した足跡
- Italiano I piccoli effetti dell'allunaggio sulla Svizzera
En Suisse comme partout dans le monde, l'alunissage du 21 juillet 1969 a constitué un événement marquant, à une époque où l’ère de la télévision venait de commencer. L’importance de l’événement en a poussé beaucoup à acheter un téléviseur. Certains passionnés ont même placé leur appareil de photo devant l’écran, afin de capturer l’instantLien externe.
Puis, après une myriade de messages radio, à 03h56, Neil Armstrong prononçait sa célèbre phrase en foulant le sol lunaire. Pour assister au spectacle, les enfants avaient été autorisés à veiller, les bistrots équipés d’un téléviseur étaient restés ouverts toute la nuit et même les soldats avaient eu le droit de fixer l’écran dans leurs casernes. Ce fut l’un de ces moments de télévision que chacun garde en mémoire.
L’art sous l’influence de la Lune
L’artiste suisse Max GrüterLien externe en garde un souvenir bien précis. Il avait treize ans en 1969 et vivait à la campagne – «il n'y avait pas grand-chose de technique». Le cosmonaute russe Youri Gagarine l’avait déjà fasciné, et parfois, il avait essayé de voir des satellites comme le Spoutnik dans le ciel. En 1969, Max Grüter était assis en famille devant le poste et regardait «ces images vacillantes où l'on peinait à voir quelque chose».
Depuis les années 1990, Max Grüter fait des expériences avec des images d'astronautes et de technologie spatiale générées par ordinateur. Il y voit le prochain grand saut de l’humanité, dans la virtualité.
Le rêve de Swiss Space Museum
Guido Schwarz est à l'origine de plusieurs expositions et événements qui, cette année, commémoreront le célèbre alunissage. L’objectif est de créer son propre muséeLien externe où il pourra exposer sa vaste collectionLien externe.
«Je n'avais que quatre ans, et mes parents ne m'ont pas réveillé, ce que je leur reproche aujourd’hui encore», confie Guido Schwarz. Pourtant, l’espace ne l'a jamais lâché: «J'avais deux frères plus âgés et notre chambre était couverte de posters d’astronautes. S’y est ensuite ajouté un gros modèle réduit de fusée d’un mètre et demi». Il a regardé encore et encore cet alunissage qu’il a manqué en direct avec un View-Master, sorte de jumelles dans lesquelles on insère un disque en carton contenant des images que l’on peut visionner en 3D.
La glace fusée – un mémorial en sirop gelé
Le monument le plus durable qui commémore le grand pas pour l'humanité est petit, froid et aux saveurs d'ananas et d'orange: c’est la glace fusée. Fascinés par l'alunissage, les glaciers de Rorschach (St-Gall) ont lancé la glace en forme de fusée sur un bâton quelques semaines après le 21 juillet – pour 30 centimes à l'époque.
Un véritable carton pour la Société FriscoLien externe, qui appartient aujourd’hui au groupe Nestlé. A ce jour, près de 400 millions de ces fusées congelées ont été lancées, soit près de 8 millions par an. Elle est devenue un classique du design, très copié.
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