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Onze médailles pour les Suisses

Sonja Nef a remporté le bronze en slalom géant. Il s'agit de l'unique médaille suisse en ski alpin lors de ces JO. Keystone Archive

Avec 11 médailles remportées dans sept disciplines différentes, le bilan suisse des XIX Jeux olympiques d'hiver est bon. La déception provient du ski alpin.

Les Jeux de Salt Lake City ont, contrairement à l’idée qu’on peut s’en faire, satisfait Swiss Olympic et son président, Walter Kägi.

Avec Onze médailles dont trois d’or et deux d’argent, et seize diplômes (les places de quatre à huit), ce bilan se rapproche beaucoup de celui de Calgary en 1988 (15 médailles et 13 diplômes) et se veut bien mieux que le dernier de Nagano (7 médailles et 15 diplômes).

Mais ce beau résultat d’ensemble, jugé satisfaisant, tend tout de même à tromper son monde. Une seule médaille (de bronze) concerne le ski alpin, pourtant sport national par excellence.

Le reste provient surtout de sports plus mineurs comme le curling, le snowboard, le bob voire le skeleton, avec quelques surprises de taille en saut à ski avec la double médaille d’or de Simon Ammann et le bronze décroché par les fondeuses dans le relais féminin.

Les héros suisses se nomment en effet Ammann (double champion olympique en saut à ski), Schoch (champion olympique en snowboard), Reich et Anderhub (argent en bob à deux), Röthlisberger/ Bidaud / Frei/ Ott/ Ebnöther (argent en curling féminin), Huber/ Rochat/ Albrecht/ Leonardi (bronze en relais féminin de ski de fond), Nef (bronze en slalom géant), Annen et Hefti (bronze en bob à deux), Reuteler (bronze en halfpipe féminin), Stähli (bronze en skeleton masculin) et Ramstein/ Grichting/ Eggler et les frères Schwaller (bronze en curling masculin).

La grande désillusion des skieurs suisses

«Nous nous sommes établis dans différents sports, tente de justifier le chef de la mission suisse Hansjörg Wirz. Nous voulions nous diversifier et notre pari est réussi. A Calgary, onze récompenses étaient venues du ski alpin. Il n’y en a qu’une cette année.»

Mais en ski alpin, le mal est bien présent. Dans l’équipe masculine en particulier. La démission de l’Autrichien Dieter Barstch, à la tête de l’équipe depuis trois ans, aura été attendue par beaucoup. Certains pensent même que c’est un soulagement pour le ski suisse. En fait, Bartsch semble avoir semé la zizanie et créé une mauvaise ambiance dans l’équipe.

Depuis son arrivée, il avait évincé deux entraîneurs romands, Louis Monney et Patrice Morisod, pour les remplacer par deux de ses instructeurs opérant à l’école de ski Race Akademy dans le Pitztal, une école qui lui appartient.

Cette mauvaise ambiance s’est surtout révélée à Snowbasin où Bartsch, qui aurait dû depuis longtemps trouver un lieu d’entraînement pendant les Jeux, s’y est pris au dernier moment et s’est retrouvé le bec dans l’eau.

La préparation des garçons a donc tourné au bricolage. Le pont d’or que la fédération lui avait fait s’arrête là. La bonne nouvelle, c’est que son remplaçant se nomme Robert Trink Walder, l’ancien entraîneur de l’excellent skieur autrichien Gunther Mader. Reste maintenant à reconstruire et à motiver à nouveau cette équipe. Turin, c’est déjà dans quatre ans.

Dick Deene, Salt Lake City

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