Des perspectives suisses en 10 langues

PaineWebber plombe les résultats de l’UBS

L'UBS présente un bénéfice net de 3,5 milliards de francs pour 2002, en baisse de 29 % par rapport à l'année précédente.

Une part importante de ce recul est due à l’abandon de la marque PaineWebber aux Etats-Unis.

L’abandon de cette marque, connue Outre-Atlantique dans la gestion de fortune, a nécessité un correctif de valeur de 953 millions de francs après impôts. Abstraction faite de ce correctif et des gains sur les désinvestissements, le recul du bénéfice net se limite à 12 %.

Les comptes 2002 du groupe reflètent toutefois la crise que traverse l’industrie de la finance. Les produits d’exploitation s’inscrivent en recul de 8,1 %, à 34,1 milliards. Mais les charges ont été sous contrôle, avec un recul sur l’année de 2,7 %, à 29,6 milliards.

Le premier groupe bancaire helvétique se plaît à souligner dans son communiqué qu’il n’a pas constitué de capacités excédentaires substantielles lors de l’euphorie boursière des années 1990. Il a donc pu alléger ses effectifs sans devoir licencier en masse.

Les effectifs ont diminué de 1,3 % à 69 061 personnes. De plus, les bonus ont été réduits de 8 %. «Nous avons rationalisé nos processus et nos structures dans certains domaines, et en même temps développé nos capacités là où nous envisageons un potentiel de croissance», écrit dans le communiqué le président de la direction, Peter Wüffli.

Gros point noir

Le seul gros point noir revient à la filiale de participation dans des sociétés non cotées, UBS Capital. Celle-ci affiche pour l’an dernier une perte de 1,8 milliard de francs, soit 70 % de plus qu’en 2001. Le produit des désinvestissements réussis a été largement inférieur aux corrections de valeurs sur le portefeuille.

Le groupe accuse en outre, une perte de 101 millions de francs au quatrième trimestre, contre un bénéfice de 1,106 milliard un an auparavant. Le correctif de valeur sur la marque de la banque américaine PaineWebber, qui était comptabilisée au bilan comme immobilisation incorporelle, explique en grande partie ce plongeon.

Par contre, les activités de gestion de fortune du groupe, Private Banking et PaineWebber, ont bénéficié d’afflux net d’argent frais tout au long de 2002. L’afflux de nouveaux fonds s’inscrit à 35,1 milliards francs.

PaineWebber affiche toutefois une perte avant impôts de 566 millions de francs, liée notamment à des acquisitions. La gestion de fortune en Europe est restée dans les chiffres noirs, avec cependant un repli de 19 % du résultat avant impôts, à 2,8 milliards francs.

Dans la banque d’affaires, UBS Warburg est parvenu à augmenter ses parts de marché au niveau mondial, de 4,4 % en 2001 à 5 % l’an dernier. Ce qui n’a pas empêché cette division d’être touchée comme ses concurrentes par l’environnement économique difficile. Le résultat avant impôts s’inscrit en baisse de 17 %, à 3,1 milliards de francs.

swissinfo avec les agences

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision