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Pas de doute, la Science intéresse la Cité

L’approche essentiellement ludique semble avoir séduit les visiteurs. Surtout les plus petits. Keystone

Le Festival Science et Cité est plutôt bien parti ce week-end. Temps maussade aidant, le public a été bien plus nombreux que prévu à visiter les quelques 1000 sites répartis dans les dix régions universitaires du pays. Premières rencontres, premières questions, premiers dialogues.

Entre 20 et 30 000 personnes ont afflué ce week-end dans le hall principal de la gare de Zurich, où la conseillère fédérale Ruth Dreifuss et le secrétaire d’Etat Charles Kleiber avaient donné vendredi soir le coup d’envoi du Festival.

Ici comme ailleurs, ce succès a surpris les organisateurs, qui n’attendaient pas la moitié de cette affluence. «Partout, les gens sont venus deux fois plus nombreux que prévu, confirme Daniel de Roulet, commissaire national pour Science et Cité. C’est inespéré, mais j’admets que nous avons certainement bénéficié de la météo, qui incitait plutôt à ce genre de visite qu’à la balade en forêt».

Mais les caprices du ciel n’expliquent pas tout. Ce succès initial prouve certainement que le Festival répond à une attente du public. Un public essentiellement familial, en tous les cas au Grand marché des sciences de Dorigny à Lausanne, site de l’Université et de l’Ecole polytechnique.

Ici, l’approche essentiellement ludique semble avoir séduit les visiteurs de tous âges. Une manière de ratisser large qui semblait moins aller de soi à Zurich, où certains parents ont regretté l’aspect un peu élitaire de présentations pas vraiment accessibles aux plus jeunes.

Partout en revanche, le public semble avoir apprécié la disponibilité des scientifiques et des étudiants chargés d’animer les démonstrations et d’engager la discussion. «Le dialogue ne se décrète pas, c’est une culture et nous sommes en train de la développer», souligne fièrement Daniel de Roulet.

Ailleurs, c’est son aspect festif qui a assuré le succès de ce week-end d’ouverture. Ainsi à Fribourg, où près de 3500 personnes s’était rassemblées samedi soir aux Grand-Places pour assister à la superproduction pyrotechnique de la troupe belge Attrape. Ou à Genève, où les adeptes du paranormal n’ont pas manqué de croiser le fer avec les disciples de Descartes.

Dès lundi, le Festival prend une orientation plus «sérieuse», alternant conférence, débats et confrontations. Mais l’insolite est toujours au coin de la rue, et les scientifiques toujours là pour nous l’expliquer.

Marc-André Miserez

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