Plusieurs leaders en panne de confiance

Plusieurs leaders de l’équipe suisse sont blessés ou broient du noir dans leurs clubs respectifs, où ils ne sont plus que des seconds couteaux.

Pour le match en Israël, le retour d’Alexander Frei constitue la seule certitude.

Objectif Israël! Désormais, il reste un mois aux Suisses pour se préparer à leur premier déplacement dans ce groupe 4 face à un adversaire qui a tenu tête, à Paris, à la France et qui s’est défait mercredi de Chypre (2-1). D’ici là, reste à espérer que Köbi Kuhn aura retrouvé plusieurs pions essentiels dans leur véritable état de forme.

Au sortir d’un Euro 2004 mi-figue, mi-raisin, la Suisse ne dispose actuellement pas de ses meilleurs atouts. Elle doit palier, comme prévu, les retraites internationales du gardien Jörg Stiel et de Stéphane Chapuisat, elle doit composer sans son duo d’attaquants titulaires (Alexander Frei, suspendu et Marco Streller, blessé).

Contre l’Irlande, elle s’est passée de Christoph Spycher et Raphaël Wicky, les deux meilleurs Helvètes contre les Iles Féroé, ainsi que de Daniel Gygax, le remuant Zurichois.

Plus ennuyeux: ses pions essentiels ne sont pas tous dans leur assiette. Hakan Yakin et Johann Vogel sont tombés en disgrâce au VFB Stuttgart et au PSV Eindhoven et sont souvent conviés à prendre place dans les tribunes.

Patrick Müller est à cours de compétition et Murat Yakin a largement perdu de sa superbe. A ce tableau s’ajoute encore l’obstination de Köbi Kuhn à ne pas vouloir rappeler Blaise N’Kufo, le buteur d’Entschede. Le coach national se refuse à lui pardonner ses écarts de langage, lorsque l’attaquant avait affirmé «qu’il se retrouvait sur le banc en raison de la couleur de sa peau.» Entretemps, N’Kufo s’est excusé et l’incident date de deux ans, déjà.

Face à Israël, Alexander Frei effectuera son grand retour, après ses trois matches de suspension suite à l’affaire du crachat. Mais qu’en sera-t-il des autres?

swissinfo, Jonathan Hirsch