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Doris Leuthard sera ministre de l’Economie

Le gouvernement pose avec la nouvelle élue, Doris Leuthard (au centre). Keystone

Nouvellement élue au gouvernement, Doris Leuthard prendra la succession de Joseph Deiss à la tête du Département fédéral de l'économie (DFE).

Lors de la séance consacrée à la répartition des départements, aucun des conseillers fédéraux en poste n’a souhaité changer de ministère.

La séance n’a duré que cinq minutes, a déclaré à son issue le président de la Confédération.

Sans autre commentaire, Moritz Leuenberger a confirmé que Doris Leuthard reprendrait le Département fédéral de l’économie (DFE) au départ de Joseph Deiss, le 31 juillet.

En effet, aucun des conseillers fédéraux actuellement en poste n’a souhaité changer de dicastère.

Le radical Pascal Couchepin reste à l’Intérieur, le radical Rudolf Merz aux Finances, le démocrate du centre Christoph Blocher à Justice et Police, le démocrate du centre Samuel Schmid à la Défense, la socialiste Micheline Calmy-Rey aux Affaires étrangères.

Quant au président de la Confédération, le socialiste Moritz Leuenberger, il conserve le Département de l’environnement, des transports de l’énergie et de la communication.

Un ancien fief radical

Le Parti démocrate-chrétien (PDC) est «très satisfait» que le Département de l’économie reste entre ses mains.

Et d’ajouter que la nouvelle conseillère fédérale Doris Leuthard poursuivra et approfondira la politique menée par son prédécesseur Joseph Deiss.

A noter que l’Argovienne sera la première femme à diriger le Département de l’Economie.

Avec elle, ce ministère – qui fut jadis un fief radical- reste donc en mains démocrates-chrétiennes.

Depuis l’introduction de la formule magique en 1959, deux autres démocrates-chrétiens ont été ministres de l’économie. Il s’agit de Kurt Furgler (1983 à 1986) et de Joseph Deiss (2003 à 2006).

Cinq membres du Parti radical (PRD / droite) ont dirigé le DFE. Le dernier en date étant Pascal Couchepin, de 1998 à 2002.

Des chantiers ouverts

La nouvelle ministre de l’économie devra tenter ces prochains mois de faire avancer une série de chantiers plus ou moins ouverts.

Le Parlement s’est lancé dans l’examen de la nouvelle politique régionale. il devrait faire de même avec la politique agricole 2011 dès cet automne.

En revanche, on en est encore au stade exploratoire s’agissant d’un accord de libre-échange dans le domaine agricole avec l’Union européenne (UE).

L’adaptation de la loi sur l’assurance chômage à la dégradation de la situation financière de cette assurance s’annonce moins ardue que prévu. Doris Leuthard devra vraisemblablement défendre une hausse des cotisations à partir de 2008.

De manière générale, la future cheffe du DFE n’échappera pas aux préoccupations liées à l’emploi et à la croissance.

Le dossier de la formation

La démocrate-chrétienne devra aussi monter au front pour les crédits 2008-2011 dédiés à la formation, la recherche et la technologie.

Autre projet en voie d’élaboration, la réorganisation des Hautes écoles. Le DFE y travaille avec le Département de l’intérieur (DFI), qui est compétent pour les écoles polytechniques, les universités et la recherche.

Le maintien de la formation professionnelle et des HES dans le giron du DFE reste d’ailleurs ouvert. Des réflexions sont en cours sur l’opportunité d’une concentration dans un seul dicastère.

La collaboration internationale, en particulier avec les gros marchés comme les Etats-Unis, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et l’Europe occuperont régulièrement la ministre.

swissinfo et les agences

Le Conseil fédéral (gouvernement suisse ) est composé de sept membres. Chaque conseiller fédéral est responsable d’un département en qualité de ministre.

Dans le choix des dicastères, c’est la règle de l’ancienneté qui prévaut. Le dernier arrivé au gouvernement doit donc se contenter du ministère qui reste.

Le Département fédéral de l’intérieur (DFI) est un ministère hétéroclite qui regroupe, entre autres, les assurances sociales, la santé publique, la science et la recherche, les hautes écoles, la culture, la statistique. Son budget est de 17,5 milliards de francs. Il emploie plus de 1800 fonctionnaires.

Le Département des finances (DFF) s’occupe aussi des douanes et des contributions. Son budget est de 13 milliards de francs et il emploie plus de 7000 personnes.

Le Département de l’environnement, des transports de l’énergie et de la communication (DETEC) s’occupe aussi de l’aménagement du territoire. Son budget est de 8,5 milliards de francs. Il emploie 1300 fonctionnaires.

Le Département de l’économie (DFE) présente un budget de 5,5 milliards de francs et emploie plus de mille personnes.

Le Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) affiche un budget de 4,5 milliards de francs et occupe 12’000 employés (civils et militaires).

Le Département des affaires étrangères (DFAE) comprend aussi l’aide au développement et à la coopération. Son budget est de quelque 2 milliards de francs. Il emploie quelque 3000 personnes, en Suisse et à l’étranger.

Le Département fédéral de justice et police (DFJP) s’occupe aussi de l’asile et des migrations. Son budget est 1,5 milliard de francs. Il emploie plus de 2200 personnes.

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