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Les Verts cherchent aussi un nouveau président

Le règne de Ruth Genner a été le plus long du jeune parti des Verts. Keystone

Elue à la présidence du parti écologiste en 2001, la Zurichoise Ruth Genner a confirmé mardi son retrait au 26 avril prochain.

Cette annonce intervient quatre jours après les démissions d’Ueli Maurer et d’Hans-Jürg Fehr, respectivement président de l’Union démocratique du centre (UDC/droite nationaliste) et du Parti socialiste (PS), pour le printemps 2008.

Comme pour les deux plus grands partis du pays, la succession à la présidence des Verts est ouverte.

Deux dates vont jalonner le processus de désignation. D’abord le 24 novembre prochain, le bureau du parti écologiste va définir la marche à suivre et une commission ad hoc sera nommée. Puis le 26 avril, l’assemblée des délégués des Verts tranchera. Avec peut-être à la clef une co-présidence.

En effet, la présidence du parti pourrait être composée soit d’un président et d’un ou deux vices-présidents, soit de deux co-présidents et éventuellement un vice-président.

Dans tous les cas, au moins deux régions linguistiques différentes doivent être représentées, a expliqué Hubert Zurkinden, secrétaire général des Verts.

Une candidature féminine?

Ruth Genner – à qui les statuts ne permettent pas de se représenter une quatrième fois (trois mandats de deux ans) – verrait d’un bon œil une candidature féminine.

Elle estime aussi préférable que la présidence revienne à une personne issue du groupe aux Chambres fédérales. Selon Hubert Zurkinden, il est toutefois vraisemblable que des candidatures hors circuit parlementaire soient aussi proposées par la base du parti.

La direction pourrait proposer un seul nom comme plusieurs. Cité parmi les successeurs potentiels, le conseiller national (député) genevois et vice-président du parti Ueli Leuenberger a déjà confirmé son intérêt pour le poste.

Pas de chancelier vert

Les Verts pourraient bien présenter une candidature au Conseil fédéral «mais pas à tout prix».

Le groupe doit encore en discuter. Ils n’accepteront en tout cas pas un poste de chancelier de la Confédération comme monnaie d’échange. «Cela n’a pas de sens qu’un parti non représenté au Conseil fédéral en assure le secrétariat», a déclaré Ruth Genner.

Les écologistes vont en revanche remettre à coup sûr sur le tapis la demande d’un poste de vice-président de la Chambre basse du Parlement. Le succès remporté aux dernières élections ne peut que renforcer la légitimité de cette exigence, selon la présidente sortante.

swissinfo et les agences

Le règne de Ruth Genner à la tête des Verts été le plus long de l’histoire du jeune parti.

Elue en tant que co-présidente en 2001 aux côtés du Genevois Patrice Mugny, la Zurichoise a assumé dès 2004 à elle seule la présidence. La plupart de ses prédécesseurs, dont Ruedi Baumann (Berne), Irène Gardiol (Vaud) et Laurent Rebeaud (Genève), étaient restés en fonction entre deux et trois ans.

Le parti a permis à Ruth Genner de jouer les prolongations jusqu’au printemps 2008 afin de mener les élections fédérales à bien.

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