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Pour l’UDC, la Suisse sera «ma maison»

Ueli Maurer, président de l'UDC, avec son programme électoral en forme de drapeau suisse. Keystone

En vue des élections 2007, l'Union démocratique du centre (UDC, droite populiste) se pose en championne du patriotisme.

Le parti compte gagner 100’000 électeurs supplémentaires et désigne clairement son adversaire: le camp rose-vert et sa «politique de destruction du pays».

“Ma maison – notre Suisse”. Carrée comme le drapeau national, habillée de la croix blanche sur fond rouge, la plate-forme électorale 2007 – 2011 annonce la couleur.

Mercredi, le parti a présenté cette brochure – tirée dans un premier temps à 50’000 exemplaires – simultanément à Berne, Lausanne et Lugano, soit dans les trois régions linguistiques du pays.

Grâce à elle, l’UDC, qui annonce un budget de campagne d’un million de francs, entend gagner encore 100’000 électeurs en octobre, et bien sûr conserver les 560’000 qu’elle avait convaincu en 2003.

Le parti vise principalement «les mécontents de la gauche et ceux qui n’ont pas encore voté», comme l’a dit à Lausanne le député Yvan Perrin.

L’ennemi, c’est la gauche

L’UDC veut que «les habitants de ce pays puissent se sentir aussi bien et aussi en sécurité en Suisse qu’entre les quatre murs de leur maison», a expliqué à Berne le président du parti Ueli Maurer pour expliquer le slogan de la campagne.

L’UDC est convaincue qu’il existe en Suisse une «majorité silencieuse» qui, en partie du moins, se sent frustrée et mécontente de la politique actuelle.

«C’est avec une profonde inquiétude que ces gens regardent la gauche détruire notre pays depuis plusieurs années, a martelé Ueli Maurer. C’est contre cette politique de destruction (“Kaputtmacherpolitik”) menée par le camp rouge-vert que se dirige notre campagne pour les élections 2007»,

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Union démocratique du centre

Ce contenu a été publié sur L’Union démocratique du centre (UDC) se situe à droite du paysage politique suisse. Née en 1971 de la fusion de deux partis défendant les intérêts des paysans et des artisans, elle a connu une progression fulgurante depuis le début des années 90. Prônant une politique économique libérale, une coopération limitée avec l’Union européenne (UE) et…

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Gagner du terrain en Romandie

A Lausanne, Claude-Alain Voiblet, nouveau coordinateur romand pour l’UDC Suisse a assuré que les sections francophones du parti se reconnaissent pleinement dans cette plate-forme électorale.

Pour le parti populiste, les thèmes prioritaires sont la lutte contre la criminalité, la poursuite d’une politique d’asile et de migration réalistes, la gestion des finances publiques ainsi que l’adaptation du système d’assurances sociales sont.

En Suisse romande, l’UDC veut fortifier ses positions, notamment en décrochant des sièges au Conseil des Etats, la Chambre haute du parlement, comme l’a dit le ministre vaudois Jean-Claude Mermoud, seul élu UDC dans un Exécutif cantonal romand.

«Choix de société»

Dans son programme, l’UDC vante son travail de fond. Durant les douze dernières années, le parti a fondé en moyenne une nouvelle section chaque semaine en Suisse (sections locales, de district, etc). Au total le parti a ainsi gagné environ 30’000 nouveaux membres, selon Ueli Maurer.

Sur cette base, les élections fédérales 2007 prennent une importance capitale, estime Yvan Perrin. «Il ne s´agit pas simplement de renouveler le parlement, mais bien de confirmer un choix de société», entre la voie de la responsabilité et le retour «au laisser aller».

swissinfo et les agences

En octobre, les citoyens suisses renouvelleront les deux chambres de leur parlement fédéral, soit 246 sièges à repourvoir.

Lors des élections précédentes, en 2003, l’UDC avait porté sa représentation totale à 63 députés, soit 12 de plus qu’en 1999.

Le camp rose-rouge-vert avait gagné 11 sièges, passant à 78.

Les autres partis de la droite et du centre-droit (radicaux, libéraux et démocrates-chrétiens) avaient perdu 20 mandats, passant à 97.

Le nouveau parlement élit à son tour le gouvernement. En 2003, suite à la redistribution des cartes, l’UDC y avait gagné un second portefeuille ministériel au détriment des démocrates-chrétiens.

Les sept membres de l’exécutif sont donc désormais deux radicaux, deux socialistes, deux UDC et un démocrate-chrétien.

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