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La Suisse nomme son nouvel homme à Bruxelles

Jacques de Watteville retourne à Bruxelles où il a travaillé entre 1988 et 1992. Keystone Archive

Jacques de Watteville sera le nouveau chef de la mission suisse auprès de l'Union européenne (UE) à Bruxelles. Il succédera à Bernhard Marfurt à la fin de l'année.

La nomination de cet expert en économie et en finances intervient à la suite du différend sur la fiscalité qui avait crispé les relations entre Berne et l’UE.

Après les élections fédérales du 21 octobre, lorsqu’il s’agira d’avancer dans le litige avec Bruxelles sur le dossier des privilèges fiscaux que les cantons accordent aux sociétés européennes installées en Suisse, c’est un spécialiste des questions économiques et financières qui dirigera la représentation helvétique auprès de l’Union européenne.

Ancien responsable de la division des affaires économiques et financières du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), Jacques de Watteville a en effet été nommé chef de la mission suisse auprès de l’UE.

Feu vert de l’UE

L’UE a donné son feu vert à cette nomination, a indiqué samedi le porte-parole de la Mission suisse, Hanspeter Mock, confirmant une information déjà parue dans «Le Temps» et la «Neue Luzerner Zeitung».

La transmission de témoin aura lieu vers la fin de l’année, a précisé le porte-parole. Le prédécesseur de Jacques de Watteville, Bernhard Marfurt, en poste depuis fin 2004, s’en ira à Vienne pour diriger la mission helvétique auprès de l’ONU et de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Actuellement en poste à Damas, Jacques de Watteville, 56 ans, est originaire de Berne, mais est né et a étudié à Lausanne. Il est titulaire d’un doctorat en droit et d’une licence en sciences économiques.

Entré en 1982 au service du DFAE, il a déjà servi à la mission suisse auprès des Communautés européennes à Bruxelles entre 1988 et 1992.

«Le fait que le nouvel ambassadeur soit un expert des questions de fiscalité en fait l’homme idéal en vue des discussions sur le contentieux fiscal entre Berne et Bruxelles», écrit la «Neue Luzerner Zeitung.»

swissinfo et les agences

Pour la Commission européenne, les privilèges fiscaux accordés par certains cantons suisses à des entreprises étrangères sont contraires à l’accord de libre-échange conclu entre la Suisse et l’UE en 1972.

La Suisse estime que les avantages accordés à certaines entreprises par certains cantons n’ont rien à voir avec cet accord.

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