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Libye: l’état de santé de Max Göldi se détériore

L'état de santé de Max Göldi s'est détérioré depuis qu'il a été transféré dans une prison libyenne il y a trois semaines, a indiqué lundi Amnesty International. Par ailleurs, depuis Tripoli, l'Italie a haussé le ton à l'encontre de la Suisse.

Max Göldi a des problème de santé, selon le porte-parole d’Amnesty International, Daniel Graf, qui est en contact avec la famille de l’otage. Le fait qu’il ait dû quitter l’ambassade de Suisse à Tripoli, où il était réfugié, et qu’il soit maintenant détenu dans une prison près de Tripoli ne facilite pas la situation.

Il y a trois semaines, Max Göldi considérait son transfert en prison comme une étape intermédiaire et comptait sur un retour rapide en Suisse. Son compagnon d’infortune, avec qui il avait retenu un an et demi en Libye, avait d’ailleurs pu quitter le pays pour retrouver sa famille sur les bords du lac Léman.

Une demande de grâce, déposée par son avocat, n’a pas encore été examinée. Une procédure de recours, également engagée, pourrait durer plusieurs semaines voire plusieurs mois. Rappelons que Max Göldi avait été condamné à quatre mois de prison pour séjour illégal.

Dimanche, son avocat Saleh Zahaf avait déjà fait savoir que son client était dans un état psychologique «très mauvais», appelant les autorités helvétiques à intervenir avec «diligence».

Par ailleurs, le ministre des affaires étrangères italien Franco Frattini s’est rendu ce lundi dans la capitale libyenne et y a haussé le ton à l’encontre de la Suisse. Si aucun accord n’est trouvé entre Berne et Tripoli d’ici le 5 avril, Rome présentera une proposition visant à permettre à la Libye de passer outre l’opposition helvétique à l’octroi de visas Schengen.

Cette initiative devrait être présentée par l’Italie, l’Espagne, le Portugal et Malte lors de la prochaine réunion des ministres des affaires étrangères de l’UE le 22 mars, a déclaré Franco Frattini, à l’issue d’un entretien avec le premier ministre libyen Al Baghdadi El-Mahmoudi à Tripoli.

L’UE est touchée par le différend entre Berne et Tripoli depuis que la Suisse impose des restrictions de visas Schengen pour certaines personnalités libyennes. Une mesure à laquelle Tripoli a répondu en ne délivrant plus de visas aux pays de l’espace Schengen.

swissinfo.ch et les agences

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