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Trafic nucléaire: l’enquête se poursuit

Après la destruction par le gouvernement suisse de documents liés à un trafic nucléaire, la délégation des commissions de gestion du Parlement veut en savoir plus. Berne est soupçonné d'avoir obéi à Washington.

La délégation «accorde la plus grande importance à cette enquête et la traitera en toute priorité», a-t-elle indiqué mardi. Elle publiera un rapport à ce sujet d’ici l’automne.

Entretemps, elle procédera à de nouvelles auditions, demandera des pièces complémentaires et éclaircira certains points d’ordre juridique. Informée le 8 février de la destruction de documents liés à un trafic présumé de matériel nucléaire, elle s’est déjà penchée à cinq reprises sur ce dossier.

Vendredi dernier, le président de la Confédération Pascal Couchepin a justifié la décision du Conseil fédéral (gouvernement). Il a expliqué qu’à la suite d’une enquête ouverte fin 2004, le Ministère public de la Confédération (MPC) s’était rendu compte du caractère extrêmement sensible du matériel saisi auprès des trois ingénieurs incriminés.

Des politiciens et des juristes doutent de la légalité de cette action. Plusieurs commentateurs soupçonnent par ailleurs les Etats-Unis d’avoir fait pression sur la Suisse. Les Verts exigent une commission d’enquête parlementaire (CEP). Les socialistes demandent eux que ces questions soient éclaircies par le biais d’une enquête de la commission de gestion (CdG).

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