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Pour une gestion unique des produits chimiques

Trois conventions internationales régissent les produits chimiques dangereux. Keystone

La Suisse désire que les secrétariats des trois conventions des Nations Unies réglant les produits chimiques basés à Genève ne fassent plus qu'un.

Cette proposition doit être discutée dès mardi à Rome, dans le cadre de la Conférence des Parties à la Convention de Rotterdam.

Les trois conventions de l’ONU réglant les produits chimiques disposent chacune d’un secrétariat indépendant à Genève.

Il s’agit de la Convention de Rotterdam (importation et exportation des produits chimiques dangereux), de la Convention de Stockholm sur les Polluants Organiques Persistants (POP) et la Convention de Bâle (contrôle des exportations des déchets dangereux).

Ce sont ces secrétariats qui régissent, à l’heure actuelle, les dispositions, les mouvements et l’utilisation des produits chimiques dangereux. Leur fusion sera discutée lors de la seconde Conférence des Parties à la Convention de Rotterdam qui a débuté mardi à Rome.

Philippe Roch y représente la Suisse. Le Secrétaire d’Etat et directeur de l’Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP) préside même le rendez-vous.

«La question est désormais de savoir comment les regrouper afin de d’éviter les doublons, plus spécifiquement au niveau administratif et stratégique, explique-t-il à swissinfo. Nous sommes pour conserver les trois secrétariats mais sous une direction unique et avec une seule administration.»

Pour l’heure, chaque convention organise sa propre conférence annuelle, mais elles doivent se mettre d’accord sur un document unique permettant une décision définitive. Philippe Roch espère que le processus sera achevé l’an prochain.

Trois conventions, trois champs d’action

La Convention de Rotterdam veut favoriser le partage des responsabilités et les efforts conjoints au niveau du commerce international de certains produits chimiques dangereux.

Elle stipule que l’exportation des pesticides et des produits chimiques les plus dangereux n’est plus autorisée sans que le pays importateur n’ait donné son accord en connaissance de cause (en anglais Prior Informed Consent/PIC). Elle est entrée en vigueur en 2004.

La Convention de Stockholm porte, quant à elle, sur douze polluants organiques persistants (POP) dont l’usage est hautement toxique pour l’homme et l’environnement (notamment au travers de la chaîne alimentaire).

Communément appelée la «sale douzaine», ces produits comprennent les dioxines, biphényles polychlorés et DDT qui peuvent avoir des conséquences graves sur la santé en provoquant des cancers ou en altérant les fonctions de reproduction.

Le but de la Convention de Stockholm est de présenter une interdiction mondiale de la production et de l’utilisation de ces polluants et de limiter les émissions à un minimum. La Suisse l’a ratifiée en juillet 2003.

Enfin la Convention de Bâle sur le contrôle des exportations des déchets spéciaux et sur leur élimination est un accord environnemental global et complet sur les produits dangereux.

Plus de 160 pays signataires se sont donnés pour objectif de protéger la santé des êtres humains et l’environnement contre «les effets nuisibles résultant de la génération, de la gestion et des mouvements des produits dangereux et de leurs déchets».

(Traduction de l’anglais : Mathias Froidevaux)

La seconde Conférence des Parties à la Convention de Rotterdam se déroule à Rome du 27 au 30 septembre.
Trois conventions environnementales concernant les produits chimiques ont, à l’heure actuelle, leur propre secrétariat basé à Genève.
Les secrétariats ont pour objectif de promouvoir leur convention et d’assurer la coordination administrative au niveau des signataires.

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