Proche-Orient: la Suisse veut croire à la paix
Ouverture. C'est le mot utilisé par le chef de la diplomatie suisse à l'issue des entretiens qu'il a eus, lundi, à Jérusalem, avec le Premier ministre Ariel Sharon et avec son homologue Shimon Peres. Raison pour laquelle Joseph Deiss se dit optimiste lorsqu'il parle d'une reprise des discussions de paix entre Israéliens et Palestiniens.
Sa journée de lundi, Joseph Deiss l'a commencée à Yad Vachem, où il a déposé une gerbe de fleurs devant le Mémorial de l'Holocauste. Une visite dont il est ressorti particulièrement ému.
Puis, Joseph Deiss s'est entretenu avec Ariel Sharon à la Knesset - le Parlement israélien - de la politique sécuritaire de l'Etat hébreu. Une préoccupation légitime, a admis le patron du Département fédéral des affaires étrangères. Mais qui ne doit pas aller à l'encontre des règles du droit humanitaire international.
Joseph Deiss a alors demandé au Premier ministre israélien d'alléger le blocus des territoires palestiniens. Tout en lui rappelant qu'il était fermement opposé aux «punitions collectives».
Echanges de bons procédés. Ariel Sharon a demandé à la Suisse d'agir en faveur de la remise en liberté de quatre otages israéliens retenus au Liban depuis octobre dernier. De son côté, le chef du Département fédéral des affaires étrangères a souhaité que les produits humanitaires distribués par le CICR dans les territoires palestiniens soient exemptés de taxes douanières.
Ensuite Jospeh Deiss et la délégation helvétique ont eu un repas de travail avec Shimon Peres. Un déjeuner à l'issue duquel le chef de la diplomatie israélienne a salué les «excellentes relations» entre les deux pays.
A la question de savoir ce qu'il attendait du président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat, Shimon Peres s'en est tiré par une réponse évasive. Pour l'homologue israélien de Joseph Deiss, quatre dossiers doivent être traités simultanément: la situation économique dans les territoires palestiniens, la fin des violences, la reprise des négociations et le rétablissement d'un climat de confiance.
Le chef du Département fédéral des affaires étrangères a aussi fait savoir que pour la Suisse la tenue d'une conférence sur l'application de la 4e Convention de Genève devait «favoriser le processus de paix, et non pas l'entraver».
Simon Léger, Jérusalem

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