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Quatre Suisses ont déjà remporté la classique Liège-Bastogne-Liège

Alex Zulle n'a pas couru la «Flèche» pour mieux aborder ce 2e volet du week-end ardennais. Keystone Archive

La course ardennaise appelée «La Doyenne» a été marquée par le sceau des coureurs suisses. Kubler, Fuchs, Gianetti et Richard ont gravé leur nom au palmarès. Encore en activité, le Tessnois est-il en mesure de s'imposer? Zülle, les frères Zberg et Dufaux sont les meilleurs atouts des Suisses.

Avec Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège est certainement la classique la plus convoitée. Son statut de plus ancienne des classiques printanières lui vaut son surnom de «la Doyenne». Créée en 1892, elle se court dimanche sur un parcours typiquement ardennais. En son final, le tracé emprunte une succession de côtes aux forts pourcentages. Ces côtes – Wanne, Stockeu et surtout la Redoute- appartiennent au patrimoine de cyclisme au même titre que certains secteurs pavés de «L’Enfer du Nord».

Au palmarès de «la Doyenne», les Suisses ne sont pas absents. Premier à graver son nom sur les tablettes, Ferdi Kubler l’a remportée à deux reprises. C’était son fameux exploit de 1951 et 1952. En quelques jours, il inscrivit la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège à son palmarès. «L’Aigle d’Adliswil» montera encore sur la troisième marche du podium en 1954.

Derrière le Zurichois, ils sont trois à s’être immiscés dans le cercle des étrangers (26) ayant inscrit leur nom sur la liste des vainqueurs: Joseph Fuchs (1981), Mauro Gianetti (1995), Pascal Richard (1996). Stefan Mutter (2e en 1981 et 3e en 1982) et Tony Rominger (3e en 1993)sont également montés sur le podium.

Dimanche sur le coup de 10 heures, les Suisses seront onze, répartis dans cinq équipes, sur la ligne de départ: Mauro Gianetti, Alex Zülle, Niki Aebersold, Rolf Huser, Roland Meier, regroupés sous les couleurs de l’équipe allemande «Team Coast», Laurent Dufaux (Saeco), Oscar Camenzind (Lampre), Patrick Calgani, Pietro Zuconni (Taconni Sport), Beat et Markus Zberg (Rabobank).

Combien seront-ils à rallier la capitale provinciale 258 kilomètres plus loin? A 37 ans – il les a fêtés le 16 mars – le Tessinois Gianetti est-il encore en mesure de s’imposer? Son expérience, il devra la mettre au service de son leader saint-gallois Zülle.

Tous deux n’ont pas couru la «Flèche» pour mieux aborder le deuxième volet du week-end ardennais. Pour Zülle, c’est l’ultime occasion de s’imposer et de concrétiser ses ambitions printanières annoncées à son arrivée sous la houlette de Wolfram Lindner, directeur sportif de «Team Coast» et ancien sélectionneur helvétique.

Pour sa part, Laurent Dufaux aura-t-il récupéré des efforts de la «Flèche», où il a été en difficulté dans le final? «Je suis en bonne santé. Je manque encore de rythme comme j’ai pu le constater lors de la «Flèche», répond le Vaudois. Vendredi, nous avons effectué une sortie de 140 kilomètres à partir de la côte de Wanne. Ensuite, depuis Ans nous sommes encore rentrés à vélo à l’hôtel pour sacrifier à une séance de rythme».

Les ambitions du Vaudois sont toujours les mêmes: arriver avec les meilleurs. Pour le reste… De leur côté, les frères Zberg peuvent obtenir un accessit, s’ils ne doivent pas sacrifier aux ambitions des Hollandais Boogerd et Dekker. La succession de l’Italien Michele Bartoli est ouverte…

Pierre-Henri Bonvin

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