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Roland-Garros: l’énigme Martina Hingis

Pour affronter Roland-Garros, Martina Hingis a rappelé sa mère Mélanie Molitor (à gauche), qui est aussi son coach. Keystone

Sept Suisses se retrouvent sur la ligne de départ des Internationaux de France qui débutent lundi à Paris. Comme de coutume, l'essentiel des espoirs helvétiques repose sur les épaules de Martina Hingis, qui ne se trouve pas dans les meilleures dispositions possibles pour sa huitième apparition à Roland-Garros.

C’est encore et toujours en tant que numéro un mondiale que Martina Hingis tentera de décrocher le seul titre du Grand Chelem qui lui fait défaut et d’enlever, après deux ans de disette (Melbourne 1999), l’une des quatre levées de ce même Grand Chelem. Mais la Suissesse n’est que l’une des nombreuses prétendantes à la couronne, qui sera selon toute vraisemblance décernée à une joueuse inédite. La tenante du titre Mary Pierce a déclaré forfait pour blessure, imitée par Monica Seles et Lindsay Davenport. Steffi Graf a pris sa retraite alors qu’Arantxa Sanchez et Iva Majoli n’ont plus aucune prétention.

Restent donc Venus Williams, peut-être, mais l’Américaine est peu à l’aise sur la brique pilée. Au vu de la saison sur terre battue, la Française Amélie Mauresmo possède des chances d’inscrire son nom au palmarès, tout comme Jennifer Capriati.

De son côté, jamais Martina Hingis n’était apparue aussi peu affûtée à l’entame de la quinzaine parisienne. Pas un seul tournoi enlevé sur terre battue en 2001, des défaites mortifiantes contre Arantxa Sanchez (Amelia Island), Jennifer Capriati (Charleston) et Amélie Mauresmo (Berlin et Rome), une condition physique laissant à désirer, la résidente de Saddletown a vu son avance sur Venus Williams fondre au classement WTA.

Martina Hingis veut croire en ses chances. «Je sais gérer les grands tournois, explique-t-elle. Je me sens tout à fait capable de remporter Roland-Garros.» Faisant volte-face, la Saint-Galloise a battu in extremis le rappel de sa mère et coach, Mélanie Molitor, dont elle s’était pourtant séparée. «Elle reste quand même la personne en qui j’ai le plus confiance et qui me connaît le mieux.» A Paris, Mélanie Molitor se montrait plus prudente. «Je ne suis pas sûre de pouvoir changer grand chose en quatre jours d’entraînement.»

Au premier tour, Martina Hingis se frottera à l’Espagnole Gala Leon Garcia (WTA 35), Patty Schnyder affrontera Allison Bradshaw (USA/105), Emmanuelle Gagliardi va au-devant d’une tâche délicate contre Anne Kremer (Lux/30) alors que Miroslava Vavrinec en découdra avec Francesca Schiavone (It/72).

Chez les messieurs, où le Brésilien Gustavo Kuerten et l’Espagnol Juan-Carlos Ferrero se dégagent comme les grands favoris, les Suisses limiteront dans un premier temps leurs ambitions à faire aussi bien que l’an passé pour Roger Federer et Michel Kratochvil, qui avaient passé respectivement trois et deux tours. Federer affronte le qualifié italien Stefano Galvani (ATP 234) et Kratochvil le Brésilien Fernando Meligeni (99). Toujours en crise, Marc Rosset essaiera de retrouver sa confiance face au Belge Olivier Rochus (69).

Jonathan Hirsch

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