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Ruth Dreifuss face à la jeunesse

Ruth Dreifuss (à gauche), à l'heure de laisser la place aux jeunes. Keystone

Au dernier jour de la 11e session des Jeunes à Berne, Ruth Dreifuss a plaidé samedi pour une politique de sécurité globale.

Selon la ministre de l’intérieur, la politique doit prendre au sérieux les peurs des citoyens, mais elle doit aussi développer des visions à long terme.

«Les politiciens doivent réagir positivement à l’augmentation du sentiment d’insécurité chez de nombreuses personnes», a déclaré Ruth Dreifuss devant les jeunes réunis dans la salle du Parlement.

«Pour favoriser la sécurité et le social, il est nécessaire de mettre en oeuvre une politique globale». Mais la «sécurité n’est pas un état statique», a ajouté la ministre de l’intérieur.

Ecoles, police, étrangers

Lors de l’assemblée plénière, des pétitions préparées par des groupes de travail ont été remises à la Présidente du Parlement Liliane Maury Pasquier.

Les jeunes demandent notamment davantage d’investissements dans l’enseignement de l’informatique, ainsi que des tests comparatifs entre les cantons dans les écoles obligatoires.

Les politiciens en herbe souhaitent encore que les enfants étrangers soient intégrés dans les écoles selon le modèle bâlois. Celui-ci prévoit que les élèves étrangers suivent une partie des cours dans leur langue maternelle.

Une autre proposition a été d’accorder le droit de vote aux étrangers domiciliés en Suisse au niveau communal, et ceci dans chaque canton.

Une Suisse sociale et sûre

Les jeunes ont également jugé nécessaire la création d’un poste d’ombudsman contre les abus des autorités et celle d’un laboratoire indépendant pour anaylser les substances illicites.

Ils demandent aussi l’interdiction des balles en caoutchouc ainsi que celle des substances chimiques dans les interventions de la police.

Finalement, les participants ont voté pour un arrêt des constructions de nouvelles routes nationales, afin de privilégier la gratuité des transports publics.

Dans son discours de clôture, Liliane Maury Pasquier s’est prononcée en faveur de ces pétitions. Elle a soutenu plus d’égalité entre hommes et femmes, une meilleure intégration des populations immigrées et une Suisse sociale et sûre.

L’armée reste indispensable

La 11e session des jeunes avait démarré jeudi par un discours du ministre de la défense Samuel Schmid sur le thème de la sécurité et du rôle de l’armée. Armée qui, selon lui, reste indispensable.

Jeudi soir, la présidente du Parti socialiste Christiane Brunner a débattu avec les participants du thème de la session à l’université de Berne. Pour elle, il ne peut pas y avoir de sécurité sans politique sociale.

La session fédérale des Jeunes a été lancée en 1991 lors du 700e anniversaire de la Confédération. En 2000, le Parlement voulait déplacer la session hors de sa salle habituelle de réunion, mais après de véhémentes protestations, la délégation administrative était revenue sur sa décision.

swissinfo avec les agences

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