De la nécessité de coordonner la lutte antitabac

L'objectif de la Convention discutée ces jours à Genève est de protéger les générations présentes et futures des effets du tabac.

Elle propose un cadre général pour la lutte antitabac à différents niveaux et avance quelques principes directeurs.

Information: chacun doit être informé des conséquences pour la santé de la consommation de tabac, de la dépendance qu’elle crée et des risques mortels qu’elle présente. Cette information doit aussi porter sur les risques de l’exposition à la fumée du tabac.

Engagement politique: il est nécessaire et doit être de manière à élaborer, soutenir et coordonner les mesures à prendre dans différents secteurs. Il y va du respect de l’aspiration légitime des populations et en particulier des groupes vulnérables à être protégés des effets nocifs du tabac.

Coopération internationale: son importance doit être reconnue en particulier en ce qui concerne le transfert de technologies, de connaissances et d’aide financière.

Lutte antitabac: il faut des ripostes coordonnées aux niveaux national et mondial pour réduire la consommation et le commerce de tous les produits du tabac afin de prévenir l’incidence des maladies et les décès provoqués par la consommation de tabac.

Transparence: les mesures de lutte antitabac doivent être appliquées selon les règles du droit international et ne doivent pas constituer un moyen de discrimination arbitraire ou injustifiable dans le commerce international.

Industrie du tabac: elle est responsable du préjudice causé par ses produits à la santé publique et à l’environnement.

Producteurs de tabac: il faut faciliter la reconversion économique des cultivateurs de tabac ainsi que des travailleurs et des vendeurs qui auraient à subir des préjudices du fait de l’application de programmes de lutte antitabac.

Société civile: sa participation est essentielle si l’on veut pour atteindre les objectifs de la lutte antitabac.

swissinfo/Bernard Weissbrodt à Genève